Le président Faure Gnassingbé (photo) a assisté mardi à Sarakawa, dans la préfecture de la Kozah, aux manifestations marquant le 38e anniversaire de l'attentat de Sarakawa contre le général Eyadema (décédé en février 2005).
Faure a déposé une gerbe au mausolée où se trouve l’épave du DC3.
A ses côtés, le Premier ministre, Gilbert Houngbo, et les membres du gouvernement tout de blanc vêtus.
Le 10 janvier 1974, le président Eyadema annonce l’intention de son gouvernement de prendre la majorité des parts de la société exploitante des mines de phosphate et décide que la commercialisation sera désormais assurée par un organisme public.
Le 24 janvier 1974, le DC3 dans lequel il a pris place s'écrase à Sarakawa. Un sabotage imputé aux milieux financiers hostiles à la décision du chef de l’Etat.
La réaction ne tarde pas. Le 2 février 1974, Gnassingbé Eyadema, sorti miraculeusement indemne, annonce la nationalisation de la Compagnie togolaise des mines du Bénin.
Le Togo, dès lors, va plus que jamais s'affirmer soucieux de son indépendance économique et, plus généralement, de son authenticité.
Au nom de ce retour aux sources sera alors africanisé le nom de certaines villes et de nombreux togolais renonceront à leurs prénoms étrangers - Français principalement - au profit de prénoms typiquement africains.
Ainsi, le président lui-même abandonne Etienne au profit d’Eyadema.
L'année 1974 est qualifiée de « trois glorieuses » dans l’histoire du Togo.