Politique

Agbéyomé : «jeudi, ce sera sans moi !»

Le leader d’Obuts, Agbéyomé Kodjo (photo), a annoncé qu’il ne participerait pas à la manifestation prévue jeudi à Lomé pour protester contre un projet de loi relatif aux manifestations publiques ; un rassemblement organisé par Frac, une coalition de partis d’opposition.
«Pourquoi voulez-vous que j’aille manifester aux côtés de Jean-Pierre Fabre et du Frac alors qu’ils n’ont pas daigné nous contacter avant de lancer ce mouvement», a indiqué mardi M. Kodjo.

A propos du dialogue inclusif, M. Kodjo a indiqué qu’il n ‘était pas prêt à y participer. Une mauvaise interprétation de ses déclarations nous avait fait écrire plus tôt le contraire. Le patron d’Obuts juge cette proposition inutile.

Deux questions à Agbéyomé Kodjo

Republicoftogo.com : Vous ne participerez pas jeudi à la manifestation pour protester contre le projet de loi relatif aux manifestations. Vous dites que les organisateurs n’ont pas pris le soin de contacter Obuts. Mais sur le texte lui-même quelle est votre position ?
Agbéyomé Kodjo  : Ma position est claire avant même l’adoption par le Pouvoir RPT/AGO de ce projet de loi liberticide et anticonstitutionnel.
Pour mémoire, nous martelons dans un communiqué de presse en date du 2 mars 2011 : « OBUTS demande à toutes les filles et à tous les fils du Togo tout entier de rester mobilisés, et surtout les jeunes dont l’avenir ne cesse de se conjuguer au passé, de se tenir prêts pour contraindre le Pouvoir RPT/AGO à regarder dans la direction de la Résistance citoyenne togolaise enclenchée depuis un an : le respect des droits humains et constitutionnels, la vérité des urnes, la vérité des comptes publics et la prospérité partagée ».
Les Femmes Solidaires n’ont pas manqué de dénoncer au passage ce projet de loi liberticide le 8 mars 2011 lors de la journée internationale de la femme. En tant que Coordonnateur national provisoire du CVU, nous sommes allés plus loin dans l’analyse du 8 mars en expliquant ce en quoi ce projet de loi est liberticide et anticonstitutionnel, constatant donc la mauvaise foi caractérisée de Faure Gnassingbé qui s’était gravement disqualifié ainsi.
Ce que j’ai répété hier lors de ma conférence de presse. C’est vous dire donc que je suis littéralement contre ce projet de loi qui dépouille le peuple togolais des espaces de libertés.
Republicoftogo.com : Etes vous favorable au dialogue inclusif proposé par le chef de l’Etat et votre parti est-il prêt à y participer ?
Agbéyomé Kodjo : OBUTS avait proposé au gouvernement au lendemain du hold up électoral des discussions avec les contestataires de la victoire usurpée de Faure Gnassingbé pour ramener la paix dans le pays. Elle n’a pas été entendue. L’offre de dialogue proposée par Faure Gnésssingbé en décembre 2010, lors de son message à la Nation, a été vidée de son sens par les atermoiements du pouvoir RPT/AGO et les décisions de provocation que ne cessent de prendre le régime.
C’est face à cette posture que nous avons estimé que la meilleure solution pour le Togo, c’est la démission de Faure Gnassingbé pour préserver la paix sociale, ramener la confiance et ouvrir la voie à des élections présidentielles anticipées.

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