Politique

Ambiance sérieuse

Jean-Pierre Fabre (G) et le président Faure Gnassingbé

Une première. Le leader de l’ANC (opposition), Jean-Pierre Fabre, a été reçu mercredi par le président Faure Gnassingbé. M. Fabre était accompagné de trois de ses proches, Abi Tchessa (PSR), Aimé Tchaboré Gogué (ADDI) et Zeus Ajavon, coordonnateur du CST (Collectif Sauvons le Togo).

Au terme de l’entretien, Christian Trimua, le secrétaire d’Etat en charge des relations avec les Institutions de la République a indiqué que 

Le président avait rassuré les uns et les autres sur la volonté d’aboutir à des réformes dans un cadre consensuel. Et ce cadre doit passer par l’Assemblée nationale et les autres institutions.

‘Le chef de l’Etat a insisté sur le fait que le consensus doit être recherché à travers les procédures parlementaires habituelles (…) le débat doit, in fine, s’achever à l’Assemblée nationale’, a précisé M. Trimua.

Lors de sa déclaration à la presse, Jean-Pierre Fabre a souligné que les discussions s’étaient déroulées dans ‘une ambiance sérieuse’.

Mais le chef de l’ANC est resté sur ses positions en affirmant que l’’Assemblée nationale est le lieu de la loi de la majorité. L’APG préconise le consensus’.

L’ancien adjoint de Gilchrist Olympio a précisé qu’à la demande du chef de l’Etat, les discussions se poursuivraient le 13 mars prochain chez le Premier ministre.

Déclaration de Jean-Pierre Fabre à la presse

Nous avons rencontré le Chef de l’Etat à ma demande pour échanger sur les reformes institutionnelle et constitutionnelles préconisées par l’APG en vue de l’organisation d’élections libres, équitables, transparentes et démocratiques dans notre pays. Nous avons eu des échanges avec le Chef de l’Etat. A l’issue des échanges nous lui avons remis un mémorandum qui récapitule nos positions.

Le Chef de l’Etat nous a demandé de poursuivre les discussions avec le Premier ministre puisque le PM nous a invités pour des discussions la semaine prochaine, le jeudi 13 mars.

Est-ce que le Chef de l’Etat vous a accordé une oreille attentive ?

Les sujets qui ont fait l’objet de discussions  étaient  des sujets sérieux et les discussions se sont déroulées dans une ambiance sérieuse.

L'Assemblée nationale ne peut être le cadre pour les discussions sur les réformes

Jean-Pierre Fabre

Nous avons expliqué dans le mémorandum les raisons pour lesquels l’Assemblée nationale ne peut être le cadre pour les discussions sur les réformes.

Quelles sont ces raisons aujourd’hui ?

L’assemblée nationale est le lieu de la loi de la majorité. L’APG préconise le consensus.

Vous avez eu l’occasion de dire au Président de ne pas se représenter en 2015 ?

Ce n’est pas le sujet de discussion, quand le moment viendra, on le dira.

Je dois ajouter que nous avons saisi l’occasion pour exprimer certaines préoccupations s’agissant notamment des jeunes qui sont détenus dans le cadre des incendies des marchés.

Voici la déclaration de Christian Trimura

Le président de la République a reçu à sa demande une délégation conduite par Jean-Pierre Fabre, Me Tchaboré Gogué, Me Abi Tchessa et de Me Zeus Ajavon. La délégation avait souhaité rencontré le président de la république pour leur exprimé les raisons pour lesquelles ils estimaient que le cadre parlementaire n’était pas le cadre idéal pour mener les discussions concernant les réformes constitutionnelles et institutionnelles prévu par l’APG en dépit que cet accord est lui-même prévu que ce sera fait dans le cadre d’une législature.

Entre autres sujets évoqués, le fait que le cadre parlementaire serait un cadre essentiellement majoritaire et que la recherche d’un consensus ne serait pas adapté à un cadre parlementaire basé sur la recherche d’une majorité.

Le chef de l’Etat a réitéré la nécessité que l’Assemblée nationale élue le 25 juillet 2013 puisse jouer son rôle et que cette assemblée et les autres institutions de l’Etat ne pourraient être que des chambres d’enregistrement. Qu’il était nécessaire dans ce cadre de rechercher le consensus à travers les procédures parlementaires habituelles, ce que nous avions l’habitude de faire sur les autres textes et que le débat devrait in fine s’achever à l’assemblée nationale qui devrait jouer son rôle en tant qu’institution.

Le président de la République a rassuré les uns et les autres que les réformes sur sa volonté que les textes et les réformes soient faites dans un cadre consensuel mais que l’assemblée nationale et les autres institutions de la république devraient nécessairement jouer leur rôle sur ce point.

Ambiance empreinte de respect mutuelL’audience s’est déroulée dans une ambiance empreinte de respect mutuel

Christian Trimura

Qu’a dit le président à ses hôtes ?

Le président a indique que le premier ministre serait l’interlocuteur des acteurs politiques dans la meilleure méthode de conduite de ces réformes institutionnelles et constitutionnelles. Dans les jours à venir, le premier ministre va recevoir les différentes délégations et les échanges vont se poursuivre et se préciser sur la meilleure forme à donner à la recherche du cadre idéal ou les reformes institutionnelles et constitutionnelles.

Un nouveau CPDC est envisageable ?

Rien n’est exclu. Cela ne peut être un préalable. Les discussions restent ouvertes et reste sous la conduite du Premier ministre.

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