Politique

Apévon : ‘L’ANC et UNIR se sont ligués pour empêcher les réformes’

Paul Dodzi Apévon

L’élection présidentielle qui doit se dérouler le 25 avril prochain est contesté par un seul parti de l’opposition, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), dirigé par Paul Dodzi Apévon.

Une position singulière, une stratégie politique aussi. Un moyen de se démarquer des autres formations qui alignent des candidats. 

Cette posture sera-t-elle payante au soir du vote ? Ce parti ne risque-t-il pas la marginalisation ? L’avenir le dira.

En attendant, M. Apévon préconise un arrêt du processus électoral, le retrait des candidats et des discussions sur les réformes politiques avant d’organiser de nouvelles élections.

Pour le moment, son appel n’a pas été entendu par ses collègues de l’opposition.

Republicoftogo.com : Le boycott est-il utile ?

Paul Dodzi Apévon : Le CAR n’a jamais parlé de boycott. Nous disons que le processus électoral ne se passe pas bien. Il faut tout reprendre. Pour le moment, nous n’avons encore évoqué le boycott.
 
Republicoftogo.com : Irez-vous voter le 25 avril ?

Paul Dodzi Apévon : Je ne suis pas obligé d’accomplir mon devoir civique, la loi togolaise me donne cette liberté.

Republicoftogo.com : Votre formation est très critique à l’égard de l’ANC sur la question des reformes 

Paul Dodzi Apévon : Je n’en veux pas à l’ANC sur la question des reformes. Je dis que l’attitude de l’ANC et celle de UNIR (majorité présidentielle, ndlr) démontre que les deux partis se sont ligués pour empêcher les réformes. Ce ne sont pas des accusations, c'est un constat.

Republicoftogo.com : Que propose le CAR ?

Paul Dodzi Apévon : Pour qu’une élection soit apaisée, il faut au préalable faire des réformes.

Pour que les élections soient transparentes, il faut absolument que les règles du jeu soient les mêmes pour tout le monde. 

Republicoftogo.com : Que vous inspire la récente démarche du président de la Cédéao ?

Paul Dodzi Apévon : La venue à Lomé de John Dramani Mahama pour proposer un report de 10 jours de l’élection présidentielle est du bluff. C’est un arrangement biaisé car la résolution d’un problème, en l’occurrence celui du fichier électoral, doit prendre au minimum deux mois. Alors proposer 10 jours n’a pas de sens.

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