Politique

Atlas de la torture note des progrès et quelques problèmes

Il y a cinq ans, à l’invitation des autorités togolaises et avec leur coopération, le Rapporteur spécial de la torture des Nations Unies, Manfred Nowak (photo), avait mené une enquête qui concluait à des dysfonctionnements, mais il n’avait pas trouvé de preuves de mauvais traitements durant les interrogatoires menés par les forces de sécurité et pas de sérieux cas de torture.

Avec la même équipe de l’Institut Boltzmann des Droits Humains à Vienne, soutenu financièrement par l’Union européenne, M. Nowak est retourné au Togo dans le cadre du projet « Atlas de la torture ». Objectif : assister le gouvernement et la société civile dans leurs efforts pour mettre en œuvre les recommandations émises en 2007 par la mission onusienne. 

Encore une fois, les autorités ont joué la transparence.

Il a rendu jeudi ses conclusions en notant des progrès incontestables comme l’abolition de la peine de mort, la ratification du protocole facultatif contre la torture, la professionnalisation des forces de sécurité et l’engagement politique démontré aux Nations Unies et auprès de la communauté internationale à résoudre à la racine les problèmes de torture et  de conditions inhumaines de détention en prison.

Mais l’ancien fonctionnaire de l’ONU pointe aussi du doigt un certain nombre de problème parmi lesquels la crise du système pénitentiaire, l’impunité et le manque de garanties pour la prévention de la torture.

La situation dans les prisons est pointée du doigt avec la surpopulation, l’absence d’hygiène ou de soins apportés aux détenus.

“De telles conditions de détention sont une bombe à retardement qui peut mener à une crise humanitaire », avertit Manfred Nowak.

Mercredi, le ministre de la Justice a annoncé la mise en œuvre de réformes pour améliorer immédiatement les conditions de vie des prisonniers.

En conclusion, souligne le rapport d’Atlas de la torture, les recommandations énoncées correspondent à l’engagement pris par le gouvernement aux Nations Unies, aussi bien qu’aux 13 mesures annoncées en réponse au rapport de la CNDH. Elles sont également dans l’esprit des recommandations faites par la CVJR (Commission Vérité, justice et réconciliation.

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