Depuis mardi, les activités commerciales sont fortement perturbées dans le centre-ville de Lomé en raison des manifestations - et de ses débordements – organisées par des mouvements d’opposition.
Au grand marché d’Adawlato (photo), c’est morne plaine avec des boutiques et échoppes fermées.
Il ne faut pas y voir un quelconque soutien aux thèses des opposants, mais la crainte d’être pillé par les bandes de casseurs qui écument le quartier.
«On a peur que des gens viennent nous dévaliser ; on préfère donc tirer le rideau de fer en attendant un retour à la normale », explique Alladji Moumouni, qui tient une droguerie.
A Sakomi où sont établies des revendeuses de poissons frais, l’ambiance est la même. Sylvianne peste contre les manifestants. Ses denrées sont périssables et elle sera obligée de tout mettre à la poubelle.
« Qui va me rembourser ? M. Fabre, M. Ajavon ? Il n’ont qu’à manifester dans un endroit qui ne dérange personne, mais pas ici en ville », déclare-t-elle.
Dans le quartier commercial de RAMCO, les propriétaires prudents ont préféré rester chez eux. Des vigiles assurent la sécurité des magasins.
« Au Togo, nous avons un problème avec l’opposition. Elle n’est pas capable de manifester dans le calme. Tout doit être violent », regrette Kossi, un vendeur de climatiseur.