Nous évoquions lundi la publication par la Ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH) de son rapport 2011 dans lequel elle note un «recul» des droits civils et politiques au Togo.
Un document à charge pour les autorités bien plus qu’une enquête impartiale.
Mardi, le gouvernement a officiellement réagi en publiant un communiqué dans lequel il dénonce les « amalgames auxquels la LTDH s’est livrée et qui ne servent pas la cause des droits de l’homme ».
Le texte exhorte toutes les organisations de défense des droits de l’homme « à faire œuvre utile et preuve de professionnalisme en jouant pleinement leur rôle avec bonne foi (…) »
Voici le communiqué du gouvernement
La Ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH) a rendu public hier 12 décembre, son rapport sur la situation des droits de l’homme au Togo en 2011. Le Gouvernement a pris connaissance du document et tient à faire part de sa grande surprise et de sa profonde indignation face aux informations erronées et au bilan tendancieux que cette association dresse de la situation des droits de l’homme dans notre pays.
Le Gouvernement note que tout au long de son rapport, la LTDH a utilisé une démarche douteuse qui consiste à recenser les actes criminels et délictueux enregistrés au cours de l’année et à les présenter comme des cas de violation des droits humains.
C’est ainsi que des cas de meurtres en séries qui ont fait l’objet d’enquêtes et dont les responsables présumés sont actuellement aux mains de la justice sont présentés comme des cas de violations des droits de l’homme.
Par ailleurs, des délits de droit commun tels que les abus de la liberté d’expression sont catalogués comme des cas violations des droits humains parce qu’ils ont fait l’objet de poursuites judiciaires.
Ces deux exemples parmi tant d’autres suffisent largement à mettre en relief le peu de sérieux et l’absence de professionnalisme qui ont caractérisé ce rapport de la LTDH.
Face aux amalgames auxquels la LTDH s’est livrée et qui ne servent pas la cause des droits de l’homme, le Gouvernement réitère sa détermination à poursuivre la consolidation de l’Etat de droit au Togo et à œuvrer à la promotion des libertés publiques et des droits fondamentaux de la personne humaine, comme il s’y est engagé en juin dernier à Genève dans le cadre de l’examen périodique universel. Il faut rappeler qu’à cette occasion, la communauté internationale a pris acte des progrès réalisés par le Togo en matière de protection des droits humains et a encouragé notre pays à poursuivre les efforts engagés.
Pour sa part, le Gouvernement reste ouvert à la critique constructive mais n’est en aucun cas disposé à accepter que la noble cause des droits de l’homme soit instrumentalisée.
Le Gouvernement exhorte à cet effet toutes les organisations de défense des droits de l’homme à faire œuvre utile et preuve de professionnalisme en jouant pleinement leur rôle avec bonne foi pour la consolidation de l’Etat de droit au Togo.