Politique

Fin du grand oral à New York

Le Comité des droits de l’homme de l’Onu a achevé mardi à New York l’examen du 4e rapport périodique présenté par le Togo dans le cadre du «Pacte international relatif aux droits civils et politiques».
Les experts internationaux ont demandé à la délégation togolaise des éclaircissements sur un certain nombre de points et formulé des recommandations comme le statut des détenus mineurs, l’adoption rapide d’un nouveau Code pénal ou la nécessité de davantage d’indépendance pour la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC).
Questionnée sur l’application de l’article 3 du Pacte, qui porte sur le droit égal des hommes et des femmes, la délégation togolaise a invoqué le réexamen prochain du Code de la famille, qui envisage l’interdiction de la polygamie.  Elle a enfin assuré que son gouvernement mettrait tout en œuvre pour accélérer la promulgation des textes de loi par l’Assemblée nationale, pour leur permettre d’entrer en vigueur.
Le ministre des Arts et de la Culture, Yacoubou Koumadjo Hamadou, présent à New York, a rappelé que le Togo avait été secoué par une crise politique très grave au milieu des années 2000 et qu’il était encore engagé dans une phase de réformes.
Concernant la mise en doute de l’indépendance de la HAAC, le ministre a assuré que cet organe était, en l’état actuel de son fonctionnement, parfaitement indépendant du gouvernement et qu’il était présidé par un journaliste dont les positions critiques étaient bien connues. 
De son côté, Léonardina Rita Doris Wilson de Souza, la ministre des Droits de l’homme, de la consolidation de la démocratie et la formation civique, a indiqué qu’un cadre de concertation, d’évaluation et de consultations entre la société civile, les organisations des droits de l’homme et les médias venait d’être mis en place et qu’un atelier national se tiendrait cette année sur les droits de l’homme. 
Sur la situation des mineurs incarcérés, elle a confirmé que des quartiers dédiés existaient dans toutes les prisons.
A propos de la surpopulation carcérale, le directeur de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, Kodjo Garba Gnambi, a reconnu un manque de places et la nécessité de construire de nouvelles prisons.
Le Comité des droits de l’homme s’est déclaré « Pleinement conscient des difficultés auxquelles se heurte ce pays d’Afrique de l’Ouest, après 20 ans de troubles sociaux et économiques ».
Notons enfin, à titre anecdotique, que l’expert de l’Algérie a demandé à la délégation togolaise si la langue officielle du Togo était le français. Réponse par l’affirmative de M. Hamadou.
En photo : le siège (en rénovation) des Nations Unies à New York

Information additionnelle

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