Politique

Journaliste blessé : enquête ouverte

Plusieurs organisations de journalistes avaient appelé leurs membres à un sit-in jeudi en face de la Présidence. La manifestation a dispersée par la police ; des blessés légers sont à déplorer. Le ministre de la Sécurité, Yark Damehane (photo), a souligné dans un communiqué qu’un autre site de rassemblement avait été proposé aux manifestants, mais que ceux-ci ont refusé.

« Toutes les injonctions régulièrement faites par les forces de l’ordre sont restées vaines. C’est alors qu’ayant procédé aux sommations, le commandant de la troupe a décidé de faire usage de la force pour évacuer les lieux », indique le ministre dans le communiqué.

Yark Damehane a présenté sa « compassion » aux blessés et a assuré qu’une enquête était ouverte pour déterminer les éventuels disfonctionnements ayant entrainé la blessure du journaliste Younglove Egbéboua Amavi atteint au visage par une grenade lacrymogène.

Certains journalistes protestent contre les nouvelles prérogatives accordées à la HAAC. Des dispositions qui permettent de sanctionner des médias qui ne respecteraient pas la déontologie. La loi organique est essentiellement contestée par des journaux proches de l’opposition.

Voici le communiqué du ministère de la Sécurité

Le 7 mars 2013, certaines organisations de presse togolaise ont adressé au président de la délégation spéciale de Lomé une demande de sit-in pour le jeudi 14 mars 2013 sur le boulevard du Mono, en face de la Présidence de la République en vue de protester contre la modification de la loi organique portant attribution de la HAAC.

Dans sa réponse, le président de la délégation spéciale a autorisé ledit sit-in, mais avec un changement de lieu qui devait être la plage en face de la résidence de l’Ambassadeur de France au Togo. Les forces requises pour la sécurité se sont positionnées au lieu autorisé, alors que les manifestants sont regroupés en face de l’hôtel Ibis.

Le commandant de la force publique a signifié aux responsables de presse l’interdiction du sit-in en face de la Présidence de la République, tout en leur indiquant le lieu autorisé. Profitant de ce temps d’échange, les manifestants se sont spontanément dirigés vers le palais de la Présidence côté plage. Ils y ont commencé le sit-in en scandant divers slogans et en brandissant des pancartes.

Toutes les injonctions régulièrement faites par les forces de l’ordre sont restées vaines. C’est alors qu’ayant procédé aux sommations, le commandant de la troupe a décidé de faire usage de la force pour évacuer les lieux.

Une grenade lacrymogène a malheureusement atteint au visage M. Younglove Egbéboua Amavi qui a aussitôt été évacué au pavillon militaire du CHU Sylvanus Olympio. Ces jours ne sont toutefois pas en danger. On déplore de part et d’autres des blessés au moment de la dispersion des manifestants par les forces de sécurité.

Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile présente sa profonde compassion aux différents blessés et leur souhaite prompt rétablissement.

Une enquête interne est d’ores et déjà ouverte pour situer les éventuels disfonctionnements ayant entrainé la blessure du journaliste.

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