La télévision togolaise (TVT) a diffusé samedi la déposition de Kpatcha Gnassingbé (photo) devant la Commission «Vérité, justice et réconciliation » (CVJR) sur les évènements de 2005.
L’ancien ministre de la Défense, condamné il y a quelques mois à 20 ans de prison pour une tentative de coup d’Etat, a expliqué qu’il avait demandé aux officiers supérieurs de faire allégeance à Faure Gnassingbé à l'annonce du décès du président Eyadéma en février 2005.
"Je tenais à éviter le chaos, peut-être que j'ai mal fait, je tiens alors à demander pardon à tout le peuple togolais", a-t-il déclaré.
Il a démenti les allégations selon lesquelles, il serait impliqué dans les massacres de Bè. "Je n'ai jamais eu de milices, je n'ai jamais été mêlé, ni de près ni de loin à ces événements", a indiqué M. Gnassingbé.
Lors de sa déposition, l’ancien député de la Kozah a plaidé pour la réconciliation. "Oublions nos rancœurs et nos haines et accordons nous un pardon sincère". Un appel du pied en direction de son demi-frère et des autorités.
La CVJR, créée à l’initiative du président Faure Gnassingbé, doit faire la lumière sur les violences politiques au Togo entre 1958 et 2005. Son rapport final est attendu mardi.