Politique

La loi impose de renouveler l’Assemblée

Les autorités togolaises ont confié à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) le soin de préparer et d’organiser les élections législatives et locales qui devraient se dérouler dans les semaines qui viennent. Le recensement débutera le 15 mars. Contestée par certains partis de l’opposition, qui refusent toujours d’envoyer leurs représentants siéger, l’institution prépare les scrutins avec professionnalisme, indépendance et détermination.

C’est en tout cas le sentiment de Jean-Claude Homawoo (photo), le 1er vice-président de la Céni.

Republicoftogo.com : La Céni n’a toujours pas communiqué la date des élections

Jean-Claude Homawoo : Nous devons procéder par étapes. La première est le recensement qui va permettre d’enregistrer les électeurs et de leur délivrer leurs cartes. Une fois ce processus complexe achevé, la date des scrutins sera communiquée.

Republicoftogo.com : Il n’empêche que la Céni connaît des problèmes

Jean-Claude Homawoo : Oui, ils sont essentiellement d’ordre politique. Mais ils sont mineurs comparés aux situations vécues en 2007 et 2010 ou il avait fallu aller jusqu’à Ouagadougou pour parvenir à un consensus entre partis politiques, y compris sur le choix du président de la Céni. Je m’en souviens très bien car à l’époque, j’étais vice-président. 

Republicoftogo.com : Le contexte est sans doute plus favorable, mais certaines formations politiques refusent toujours de siéger à la Commission

Jean-Claude Homawoo : C’est exact. Il y a une faillite du consensus. Nous le regrettons, mais nous croyons toujours que grâce au dialogue tout finira par s’arranger. Leurs places sont toujours là. Je dois toutefois préciser que leur absence n’empêche pas la Céni de fonctionner.

Republicoftogo.com : Certains partis exigent une recomposition de l’institution 

Jean-Claude Homahoo : La composition de la Céni a répondu à certaines règles. La décision de voir organiser des élections non plus par le ministère de l’intérieur, mais par une commission indépendante émane des partis politiques eux-mêmes. C’est ce qui a été fait.

Si on a pris du retard dans l’organisation du processus électoral, c’est en raison de la volonté du gouvernement de parvenir à un consensus.

Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut rien entendre. La loi nous impose de renouveler l’assemblée nationale.

Republicoftogo.com : Des opposants veulent discuter des réformes avant d’aller aux élections

Jean-Claude Homawoo : Nous sommes sensibles aux arguments de ceux qui demandent l’examen des réformes constitutionnelles et institutionnelles avant la tenue des législatives.

Cependant, l’organisation des élections est une exigence de la loi fondamentale. Quelque soit celui qui est au pouvoir après 5 ans, il doit renouveler l’assemblée.

Soyons tout à fait honnête concernant les réformes institutionnelles et constitutionnelles ; elles ont été débattues dans différents cadres de dialogue et le chemin semble désormais dégagé.

Les réformes demandées par certains opposants sont davantage liées aux élections présidentielles qu’aux législatives ou aux locales. 

Mettons d’abord en place toutes les conditions permettant d’avoir une bonne Assemblée nationale au Togo ; elle pourra alors s’attaquer à toutes les grandes réformes.

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