Le Togo va réformer son système statistiques

Des statistiques publiques peu fiables peuvent conduire un pays ou une région toute entière à la catastrophe. Des chiffres imprécis, des données viciées auront pour conséquence la mise en œuvre de mesures d’ajustement mal conçues

Qui peuvent, à tort, permettre à un pays d’atteindre les critères d’admissibilité à un allègement de la dette ou accéder à l’appartenance à une zone monétaire, entrainant une déstabilisation de celle-ci lorsque les chiffres réels de la dette sont révélés.

Les risques sont donc très élevés. C’est la raison pour laquelle, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a institué il y a une dizaine d’années une Journée africaine de la statistique qui se déroule chaque 18 novembre. 

Ce n’est pas une Journée symbolique de plus, mais une piqure de rappel à l’attention des Etats africains qui seraient tentés de jouer avec les chiffres ou de produire des documents amateur.  

Dans une intervention à la veille de cette Journée, le ministre de la Planification, Mawussi Semodji (photo), a rappelé que le gouvernement s’efforçait de mobiliser d’importantes ressources pour l’élaboration de statistiques de qualité dans le but de faire face aux problèmes les plus pressants en termes d’investissement dans des cadres et stratégies de développement visant à réduire la pauvreté. Il a également évoqué la réforme du système de statistiques au Togo espérant qu’il débouche sur des résultats concrets et sur une transformation positive du système qui contribuera à l’amélioration des performances pour un meilleur pilotage du développement du pays.