Politique

Mieux organiser la transhumance transfrontalière

La transhumance des troupeaux d’un pays à l’autre peut-être source de conflits, parfois meurtriers. Face à ce problème, le gouvernement togolais a créé en 2008 un comité national chargé de prendre en charge le dossier et d’adapter les textes réglementaires avec ceux de la Cédéao.

Les mouvements saisonniers de bétails existent dans l’ensemble des pays de la région, ce n’est pas un cas spécifique au Togo. 

C’est un moyen ancestral d’éviter l’épuisement de la végétation. Le déplacement des troupeaux peut être partiel ; les veaux, les vieilles vaches et les bêtes malades restant sur le campement de départ, sous la garde des enfants ou des personnes âgées.

Toutefois, le phénomène a pris une ampleur jamais égalée ces dernières années, comme l’a souligné vendredi à Blitta le ministre de l’Agriculture, Kossi Messan Ewovor (photo), à l’occasion d’une réunion sur le bilan des activités des comités nationaux et préfectoraux de transhumance.

En 2009, les résultats du recensement effectué par 19 préfectures donnaient un chiffre de 76.984 têtes de bovins répartis en 1.182 troupeaux, en transit sur le territoire togolais. 

Ces données partielles donnent une idée du volume et surtout du manque de capacité de pâturage.

Ces mouvements de ruminants peuvent parfois créer des tensions entre paysans étrangers et autochtones avec la destruction des cultures par les bovins.

Et ces tensions font des morts et des blessés comme cela s’est produit dans plusieurs villages ces dernières années.

Fort heureusement, le plus souvent, éleveurs et cultivateurs trouvent un terrain d’entente, notamment par des échanges commerciaux - par exemple des fumures de parcelles contre le glanage des chaumes de mil ou de sorgho.

L’atelier de Blitta avait donc pour objectif de faire un bilan, mais surtout de dégager des pistes pour une meilleure gestion de la transhumance transfrontalière.

Au plan sécuritaire, il a été décidé de développer la coopération avec la pays limitrophes pour une meilleure gestion des dégâts occasionnés par les éleveurs transhumants et les bandes armés qui prennent la fuite après avoir commis leurs forfaits.

Au niveau de l’accueil, il a été recommandé que chaque éleveur transhumant qui entre sur le territoire togolais dispose  d’une  pièce d’identité ou d’une carte de séjour conformément aux textes communautaires sur la libre circulation des personnes et des biens et de s’abstenir du port d’armes blanches et à feu, sans autorisation préalable.

Autre proposition, la délimitation des voies de transhumance et des zones d’accueil des animauxCes migrations même temporaires constituent une contrainte majeure à l’atteinte des objectifs de conservation de la biodiversité. Des mesures sont envisagées pour protéger l’écosystème.

Enfin, pour faciliter une meilleure compréhension, la réunion de Blitta envisage de faire traduire dans les principales langues locales notamment (l’Ewé, le Kabye, le peulh etc…) les textes et recommandations existant en matière de transhumance

Information additionnelle

Discours ministre Agriculture.doc

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