Politique

Pascal Bodjona : « Mettons notre énergie à bâtir une démocratie apaisée »

La création du nouveau parti UNIR fait polémique. Ce n’est pas tant sa naissance qui pose problème, mais davantage les campagnes de promotion menées depuis deux semaines à travers le pays et sur les médias d’Etat. Certains journaux d’opposition contestent le procédé en affirmant que cette formation n’a pas encore d’existence légale.

Faux répond le ministre de l’Administration territoriale, Pascal Bodjona (photo).

"La parti a déjà acquis la personnalité morale dès lors qu'il a fait la déclaration de sa création  au ministère de l'Administration territoriale », souligne le ministre dans un entretien à Republicoftogo.com.

M. Bodjona évoque également la révision du code électoral. « Il n’y a pas de passage en force, mais une absence de bonne volonté de certains partis », explique-t-il.

Republicoftogo.com: Certains reprochent à UNIR d’être dans l’illégalité

Pascal Bodjona: La charte des partis politiques indique en son article 16 que le parti politique qui est créé acquiert la personnalité morale dès lors qu'il fait la déclaration de sa création auprès du ministère de l'Administration territoriale. Toutefois, il ne peut exercer d'activités publiques qu'après avoir obtenu et publié son récépissé dans le journal officiel ou dans un autre journal de la place. 

Le ministère de l'Administration territoriale a déjà reçu la déclaration de création de UNIR ; ce qui signifie que le parti a déjà une existence morale. Dès cet instant, les fondateurs de ce parti peuvent bien faire des concertations internes ou des démarches explicatives auprès de ses membres pour indiquer le bien fondé de la démarche, ce n'est pas interdit. Jusqu'à preuve du contraire, UNIR n'a pas fait de meeting public ou d'autres activités comme l’installation de bureaux.

Je ne vois donc pas en quoi ce mouvement est dans l'illégalité. Evitons de créer des polémiques inutiles et bâtissons plutôt une démocratie apaisée.

Republicoftogo.com: L’autre polémique est celle concernant la révision du code électoral. Certains partis de l'opposition dénoncent un passage en force du gouvernement

Pascal Bodjona: Le gouvernement est bien dans sa responsabilité régalienne en procédant à cette révision. Souvenez-vous lors de la dernière session UE au Togo, nos partenaires de l'Union européenne ont clairement indiqué qu'il n'y a pas meilleure garantie, en tout cas pour les prochains processus électoraux, que la mise en application effective des recommandations des missions d'observation de l'Union Européenne. 

Nos partenaires ont un regard technique et neutre sur ce code. En revanche, les propositions que les partis politiques vont apporter peuvent être partisanes et intéressées. 

Dans tous les cas le gouvernement se devait de prendre ses responsabilités face aux impératifs de temps. Et n’oubliez pas, toutes les initiatives qui ont été prises par le gouvernement pour discuter justement de ces réformes du code et d'autres textes avec les partis politiques se sont soldées par un échec. 

On ne peut pas continuer à faire du surplace alors qu'il y a bien des délais qu'il faut respecter pour avoir l'accompagnement de nos partenaires dans ce processus électoral.

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