Politique

Quelles sont les intentions réelles du CST ?

En dépit des appels répétés au dialogue émanant du chef de l’Etat en personne et du Premier ministre, le collectif d’opposants «Sauvons le Togo» refuse toutes les offres. 

Une attitude qui laisse dubitatif sur les intentions réelles de ce collectif animé par un avocat, Zeus Ajavon, qui a effectué un retour en politique à la faveur du procès de Kpatcha Gnassingbé.

Dans l’entretien qui suit, M. Ajavon répète que le dialogue n’est pas à l’ordre du jour.

Republicoftogo.com : On a du mal à comprendre ce que veut votre collectif

Zeus Ajavon : Nous voulons, en premier lieu, que les tortionnaires avérés, identifiés et cités nommément dans le rapport de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) soient interpellés et punis.

La CNDH a donné un certain nombre de noms et il est inadmissible que ces gens soient restés impunis.

Nous demandons l’arrestation de certains individus qui pillent ou s’accaparent les richesses nationales.

Nous demandons les décisions de justice soient exécutées. 

La cour suprême du Togo a décidé de libérer Agba Sow Bertin contre le versement d’une caution. Le versement a eu lieu, mais M. Agba Bertin est toujours en prison. C’est inadmissible !

(Agba Sow est impliqué dans une escroquerie dont la victime est un homme d’affaires émirati, ndlr)

Ensuite, la juridiction supérieure qui est à la Cour de justice de la Cédéao a rendu des décisions qui, à ce jour, n’ont pas été exécutées.

Republicoftogo.com : Tout cela n’a pas de grand chose à voir avec les réformes institutionnelles et constitutionnelles que vous réclamez. Pourquoi refuser le dialogue qui vous est proposé pour discuter de ces sujets ?

Zeus Ajavon : Nous étions prêts à discuter au début. Nous avons même intégré aussi bien dans notre texte fondateur et dans la plate-forme, la discussion comme moyen de règlement de la crise togolaise.

Nous avons tout fait jusqu’à ce jour, mais nous sommes finalement convaincus que la discussion ne mènera à rien et que ce sera du temps perdu.

Republicoftogo.com : Si vous ne voulez pas discuter que préconisez-vous ?

Ajavon Zeus : Notre moyen, c’est l’article 150 de la constitution. Nous laissons désormais la possibilité à chaque citoyen de s’organiser pour faire cesser la situation qui se passe au Togo

Republicoftogo.com : Si ce mot d’ordre était respecté, le risque serait grand de plonger le Togo dans le chaos et les Togolais dans le malheur

Zeus Ajavon : Pas du tout ! Est-ce que la constitution peut plonger dans une situation chaotique ? C’est la constitution elle-même qui prévoit que dans les cas de coup de force permanent, l’on peut invoquer l’article 150 et c’est ce que nous faisons.

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