La parité homme/femme en politique est souvent évoquée par les leaders de partis, mais rarement appliquée. Le Togo entend réserver le même nombre de sièges aux deux sexes pour les fonctions électives. A l’initiative du président Faure Gnassingbé, un projet de loi sera prochainement soumis à l’Assemblée. Il en a fait l’annone fin décembre devant le corps diplomatique.
Quelques jours plus tard, plusieurs milliers de femmes étaient réunies à Lomé à l’initiative du Réseau national des femmes africaines ministres et parlementaires (REFAMP), une organisation panafricaine créée en 1995.
« La parité est un droit pour les femmes ; il faut maintenant le concrétiser. Les femmes doivent se mettre ensemble pour élaborer des stratégies et affronter ce défi. A cet égard, les femmes togolaises peuvent s’inspirer de ce qui a été fait au Sénégal », a indiqué Mémounatou Ibrahima, porte-parole REFAMP-Togo
Le Togo veut aller plus loin que l’ONG qui préconise 30% de postes électoraux pour les femmes.
De son côté, la ministre de la Promotion de la femme, Patricia Dagban-Zonvide, a indiqué que la parité ne serait pas une illusion au Togo. « La parité deviendra une réalité ici », a-t-elle lancé sous les vivas des participants.
Le projet de loi qui sera prochainement à l’examen devra toutefois éviter les écueils, comme celui de la discrimination positive, pour ne prendre en compte que les qualités morales et professionnelles des femmes.