Politique

Retard à l’allumage

Un an après son lancement, la mise en œuvre du Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) est trop lente, a estimé vendredi une mission conjointe de la Banque mondiale et du Fonds d’investissement  pour le développement agricole (FIDA)

« Nous avons l’impression que les projets ne sont pas assez rapides et ne profitent pas encore suffisamment aux paysans. La mission confirme cette impression. Il faut reprendre les choses en main pour que, lorsque nous reviendrons dans six mois, nous constations des avancées significatives », a déclaré Christian Berger, l’expert de la Banque mondiale.

Mais le sentiment d’Aissa Touré, le représentant du FIDA, est plus nuancé. « Le cadre de mise en œuvre des projets contenus dans le programme est tellement complexe, qu’il y a des circonstance atténuantes », a-t-il souligné.

« Il n’y pas de quoi s’alarmer. Je pense que les résultats viendront dans les mois à venir », a précisé M. Touré.

Pour le ministre de l’Agriculture, Ouro Koura Agadazi, pas question de masquer la réalité. « Oui les résultats atteints après une année de PNIASA, sont en deçà des attentes. Et aucune circonstance ne peut expliquer cette baisse de performance », a-t-il reconnu tout en assurant que les recommandations formulées par la mission BM-FIDA seraient exécutées dans les meilleurs délais.

Interview de Christian Berger, expert de la Banque mondiale

BER

Christian Berger

Republicoftogo.com : Quelles sont vos conclusions concernant la mise en œuvre du PNIASA ?

Christian Berger : Il y a des difficultés ; il y a du retard au démarrage. Les crédits ne sont pas suffisamment accordés. J’entends parfois les gens demander si les financements sont là. Oui, ils sont à la disposition du ministère de l’Agriculture depuis neuf mois.

Republicoftogo.com : Que faut-il faire ?

Christian Berger : Le message aux autorités togolaises est clair :  Passez à l’action ! Les projets ont une durée de vie limitée. Consommez les crédits, investissez, et montrez-nous les résultats.

Il faut plus de mobilisation.

Mais je tiens aussi à relever des aspects très positifs. Le Togo a été le premier pays d’Afrique de l’Ouest à lancer un programme national d’investissement dans le secteur agricole, le premier pays à arriver à coordonner les bailleurs pour le financement. Le Togo est en train de s’organiser, de faire en sorte qu’on puisse dépenser l’argent disponible  dans le secteur agricole. Notre mission est de l’accompagner dans ce sens.

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