Politique

Retour sur les évènements de Sokodé

La Commission «Vérité, justice et réconciliation» se penche samedi à Sokodé sur les affrontements intercommunautaires de Sotouboua en mai 1992 et sur le décès de l’ex-ministre Djobo Boukari, le 15 novembre 1997, qui avait entrainé une vague de violence dans cette localité.

La vieille, la CVJR avait écouté de nombreux témoins concernant violences politiques des années 90. 

Cette Commission, créée à la demande du président Faure Gnassingbé, est chargé de faire la lumière sur les évènements violents survenus au Togo entre 1958 et 2005 et de parvenir à la réconciliation.

Voici un extrait du rapport des activités de la CVJR

Les audiences de la CVJR vendredi ont porté sur divers événements liés aux troubles sociopolitiques des années 90, notamment les abus d’autorité, les affrontements entre militants, les exactions des éléments des Forces armées togolaises et des agressions physiques ayant entrainé des pertes en vies humaines. Ainsi, la Commission a écouté neuf (9) victimes et témoins dont une (1) audition en privé. Tout au long de l’audience, les victimes et les témoins ont relaté avec beaucoup d’émotion, des conflits qui ont opposé des militants de divers bords politiques entre eux et mis, une fois encore en scène, des éléments des Forces armées togolaises. 

Au bilan, on note des actes parfois effroyables : violences sociopolitiques, agressions physiques avec pertes en vies humaines, tentatives d’incendie, plasticage de bâtiments et destruction de biens, arrestations et détentions arbitraires avec à la clé des drames dont les victimes et leurs familles trainent encore des séquelles… 

A l’analyse de ces violences localisées dans les régions Centrale et des Plateaux qui sont marquées du sceau du contexte sociopolitique national très agité de l’amorce du processus démocratique dans notre pays, la Commission a relevé que les raisons de ce déchainement de violence sont à rechercher dans l’anthropologie juridique liée à la gestion du contentieux foncier, à l’intolérance corrélative à l’origine ethnique et aux choix partisans. Elle note une fois encore la volonté des protagonistes de donner une chance à la paix. Tout en prenant en compte les requêtes liées aux réparations, la CVJR tient à préciser que l’indemnisation n’est pas la seule forme de réparation dans le cadre de la justice transitionnelle. La Commission, face à la récurrence de l’intolérance comme facteur de troubles sociopolitiques, tient à rappeler que la liberté du choix d’un parti politique est un droit constitutionnel et lance un appel à la tolérance. 

Elle rappelle par ailleurs que c’est à l’aune des différentes informations fournies par les différents intervenants au cours des audiences (publiques, in camera et privées) ainsi que des rapports de ses investigations, qu’elle fera ses recommandations finales à l’attention du peuple togolais dans le sens de l’apaisement. Samedi 8 octobre 2011, l’audience sera consacrée aux affrontements intercommunautaires de Sotouboua en mai 1992 et au décès subit de l’ex-ministre Djobo Boukari le 15 novembre 1997 qui a entrainé un déchainement de violences à Sokodé, mis à feu et à sang.

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