Quand on est fragile psychologiquement ou tout simplement sensible, peut-on exercer la profession de médecin, de sage femme, d’infirmier ou d’ambulancier ? Sans doute pas. La vue du sang, d’une salle d’opération, d’une interventions chirurgicale, d’une seringue peut être traumatisante pour ceux qui n’ont pas l’habitude de l’univers médical.
Mais pour les professionnels de la santé à travers le monde, la question paraît évidemment saugrenue ; sauf au Togo où les personnels de santé réclament au gouvernement une "prime d’usure psychologique".
Une revendication récemment introduite dans le bras de fer qui oppose depuis plusieurs semaines le syndicat hospitalier aux autorités.
Le ministère de la Santé, reconnaît la nécessaire évolution des conditions salariales et de travail ou l’installation de connexion internet pour relier les hôpitaux entre-eux, mais il a des difficultés à comprendre le paramètre « psychologique », évoquée par le syndicat.
« Si les médecins ou les infirmiers togolais sont effrayés par la vue du sang ou d’un scalpel et que côtoyer quotidiennement les malades est une épreuve pour eux, mieux vaut changer de métier », explique le Pr Mustapha Diang, chef du service d’urologie à l’hôpital de Dakar.