Politique

Un chauffeur de bus échappe de justesse à une mort atroce

Un conducteur de bus de 28 ans a frôlé la mort il y a quelques jours. Pris à parti par des jeunes surexcités lors d’une manifestation organisée par le collectif d’opposants « Sauvons le Togo », mais interdite par la police, il a été aspergé d’essence avant qu’un pneu lui soit mis autour du cou.

Sans l’intervention des forces de sécurité, le malheureux aurait succombé à d’atroces brûlures.

Le supplice du pneu est apparu lors d'émeutes et de règlements de comptes de l’ANC en Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid, puis « exporté » en Haïti et en RDC.

Dans un communiqué publié vendredi, le directeur de la police nationale exprime « sa vive préoccupation et appelle les manifestants au civisme, et au respect de l’intégrité physique des citoyens et de leurs biens ».

 En photo : Mawuli Têko Koudouovo, le directeur de la police nationale

Voici le communiqué de la police nationale

Les 27 et 28 août 2012, au cours des manifestations interdites du collectif sauvons le Togo à Lomé, des jeunes se réclamant de ce collectif ont érigé des barricades inouïes, du feu, des pneus et mis du feu sur à des pneus sur quelques artères de la ville.

Certains, parmi ceux jeunes surexcités, ont commis des actes de vandalisme, de destruction des biens publics et privés, de tentative de destruction et d’incendie des véhicules de forces de l’ordre et de sécurité de blessures volontaires et de tentatives de meurtres.

Le cas le plus grave est celui dans lequel le sieur Aboubacar Aboudou, 28 ans, apprenti chauffeur a failli trouver la mort dans le parking d’autocar, Lomé-Nyamey nommé « Maysadji transport au quartier Zongo derrière la grande mosquée de Lomé.

En effet, le 28 août 2012, lorsque le sieur Aboubacar et ses collègues ont perçu la rage des jeunes manifestants qui se dirigeaient vers eux, après avoir mis leur véhicule dans leur parking, ils ont fermé leur portail pour se mettre à l’abri.

Malheureusement pour des motifs encore inconnus, les manifestants arrivés à leur niveau ont défoncé le portail et agressé le sieur Aboubacar qu’ils ont aspergé d’essence après lui avoir mis un pneu au cou.

Ils ont ensuite mis le feu avant de s’enfuir. L’intéressé n’a eu la vie sauve grâce au secours de ses camarades qui l’ont conduit au commissariat de la ville de Lomé où il a déposé une plainte avant d’être conduit au Centre hospitalier universitaire sylvanus olympio pour se soigner de ses graves brûlures au coup et au dos.

Face à ces drames et aux nombreux actes de vandalismes pour lesquels le procureur de la république et nombreux organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme ont été appelés à témoin, la police nationale exprime sa vive préoccupation et appelle les manifestants au civisme, et au respect de l’intégrité physique des citoyens et de leurs biens.

Elle invite les responsables de ses rassemblements à sensibiliser leurs militants afin que les manifestations et les revendications politiques ne soient des occasions pour se livrer à des règlements de compte et à des actes de vandalisme.

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