Un choix d'avenir

Le président de la Commission de la Cedeao, Jean-Claude Brou, a poursuivi mardi ses discussions avec la classe politique togolaise.

L’objectif est de permettre la mise en œuvre effective de la feuille de route adoptée fin juillet par l’organisation ouest-africaine.

Que contient ce document ? Plusieurs recommandations susceptibles de mettre fin à la crise politique qui traine depuis plus d’un an.

D’abord, la tenue des législatives le 20 décembre. Le scrutin devrait initialement se tenir fin juillet ; ensuite, l’adoption de réformes portant essentiellement sur une limitation du mandat présidentiel. Tout le monde s’accorde sur un format de deux termes de 5 ans. Cette nouvelle disposition constitutionnelle prendra effet à partir de 2020, année de la présidentielle, mais sans rétroactivité.

Autre disposition prévue, la modification du mode de scrutin pour passer à l’uninominal majoritaire à deux tours.

Il est enfin envisagé d’accorder le vote à la Diaspora.

Le gouvernement a déjà fait de nombreuses concessions, mais il n’est pas question de violer la constitution en acceptant une quelconque rétroactivité réclamée par l’opposition.

Une opposition qui exige également une reformatage de la Commission électorale et l’adoption des réformes avant la tenue du scrutin.

Le pouvoir est arrivé au bout de ce qu’il pouvait accepter. A l’opposition - ou du moins celle qui a vraiment du poids - de faire maintenant des compromis.

C’est peut être douloureux vis à vis de ses militants et sympathisants auxquels elle avait promis un nouveau jour au début des manifestation, mais en politique, il faut savoir faire des choix.