Politique

Un collectif peut en cacher un autre

Le collectif d’avocats chargé de la défense de l’ancien ministre Pascal Bodjona, pratiquement tous membres d’un autre collectif, cette fois d’opposition, dénommé « Sauvons le Togo », - curieux mélange des genres - a organisé dimanche une conférence de presse pour clarifier la situation de leur client inculpé d’escroquerie.

Une sortie médiatique qui ne doit rien au hasard. Après Agba Sow Bertin et Pascal Bodjona, le troisième larron de l’histoire, Loïk Le Floch Prigent, est arrivé samedi soir à Lomé après son extradition par las autorités ivoiriennes.

Agba, Bodjona et Le Flock Prigent sont les auteurs et/ou les acteurs présumés d’une escroquerie à la nigériane dont a été victime un ressortissant d’Abu Dhabi, Abass Al Youssef. Il s’est fait soutirer 48 millions de dollars dans un vulgaire Scam 419. Mais les montants n’ont rien à voir avec ce qui se passe généralement sur internet où les pigeons se font avoir de 10 ou 20.000 dollars.

Les avocats de Bodjona se sont exprimés dimanche sur la forme, contestant l’interpellation et l’inculpation de leur client, mais ils ont soigneusement évité d’évoquer le fond de l’affaire. 

Le plus cocasse est que l’un des avocats, Zeus Ajavon, a dénoncé un dossier « purement politique ». 

Or, M. Ajavon n’est autre que le leader de « Sauvons le Togo », un regroupement de petits partis d’opposition et d’associations qui a lancé depuis le mois de juin une campagne de contestation et qui exige le départ du chef de l’Etat.

Une double casquette bien étonnante qui suscite des interrogations.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.