Santé

Le Togo cité en exemple

Le ministre togolais de la Santé, Charles Kondi Agba, a participé cette semaine à Genève à la 65e Assemblée mondiale de la Santé. Les pays membres de l’OMS ont évoqué toutes les questions relatives à la santé publique, la couverture universelle, la réalisation des OMD, la lutte contre la polio, et celle contre les maladies non-transmissibles.

M. Agba estime nécessaire d'accorder plus d'attention aux questions de financement des systèmes de santé dans une conjoncture de crise mondiale, de l'accroissement des dépenses de santé (soins, médicaments…), de la croissance démographique, mais également de l'augmentation du nombre de personnes souffrant de maladies chroniques, préconisant, pour ce faire, d'adopter de nouvelles politiques. 

En marge des travaux, l’OMS a marqué le 25e anniversaire de la distribution gratuite de l’ivermectine (Mectizan), destinée à combattre l’onchocercose, encore appelée « cécité des rivières ».

Il s’agit d’une maladie parasitaire transmise par la piqûre d'une mouche, la simulie. L'onchocercose entraine de sérieuses lésions cutanées et dans sa phase finale, une cécité irréversible. Plus de 15 millions de personnes sont atteintes actuellement par la maladie dont la majorité en Afrique.

Au Togo, l’onchocercose a fait déserter les riches vallées de l’Oti, de la Keran et du Mô. Et des villages entiers étaient peuplés d’aveugles (Baghan dans la préfecture de Bassar, Titira dans la préfecture de la Keran …). Aujourd’hui, la situation s’est améliorée grâce à d’efficaces traitements.

Autre maladie tropicale qui frappe le Togo évoquée lors des discussions de Genève, la filariose lymphatique, communément appelée éléphantiasis. 

L’infection se produit lorsque les parasites filaires responsables de la maladie sont transmis à l’homme par des moustiques. Lorsqu’un moustique porteur des larves ayant atteint le stade infectant pique une personne, les parasites pénètrent dans la peau à la suite de cette piqûre. Les larves migrent alors vers les vaisseaux lymphatiques où elles se développent pour devenir des vers adultes qui formeront des «nids» dans le système lymphatique humain.

« Le Togo a bénéficié des bienfaits de la lutte anti-vectorielle et des distributions gratuites. Par exemple, dans la lutte contre l’onchocercose, en une vingtaine d’années, notre pays a reçu plus de 115 millions de comprimés d’ivermectine, d’un coût estimé à près de 173 millions de dollars », a précisé Charles Kondi Agba.

Les bons résultats obtenus par le Togo dans son combat contre l’onchocercose et la filariose lymphatique lui ont valu de pouvoir s’exprimer au nom de tous les pays d’Afrique sub-saharienne, de l’Amérique latine et du Yémen, au cours de la célébration des 25 ans du « Mectizan Donation Program ».

Son  succès est le fruit d'une alliance exceptionnelle et originale entre des organisations privées et publiques (MSD, l'OMS, la Banque Mondiale, UNICEF, Ministères de la Santé des pays concernés, ONG…).

Depuis 1987, plus de 530 millions de traitements ont été attribués pour lutter contre la cécité des rivières et la  filariose lymphatique. Et chaque année, le Programme de Donation prévient quelque 40 000 cas de cécité dans les pays où la maladie est endémique.

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