Santé

Les recommandations de Bill Clinton

L'ancien président américain Bill Clinton, engagé dans la lutte antisida par le biais de sa fondation, a plaidé lundi pour une utilisation plus efficace des fonds mobilisés contre le sida en ces temps de crise économique.
"Nous devons diminuer le coût de l'aide", a-t-il déclaré dans son discours devant un auditoire nourri à Vienne à la 18e conférence internationale sur le sida, qui doit accueillir plus de 20.000 participants jusqu'à vendredi.
"Dans beaucoup trop de pays, beaucoup trop d'argent va à trop de gens qui vont à trop de réunions, qui prennent trop d'avions pour faire trop d'assistance technique", a déclaré Bill Clinton, assurant faire le ménage dans les programmes de sa propre fondation.
"Chaque dollar que nous gaspillons met des vies en danger", a-t-il souligné. Il a aussi insisté sur la nécessité d'un changement de stratégie pour le financement de la lutte contre le sida.
Au lieu de financer des institutions internationales, il vaudrait mieux, selon lui, soutenir "directement" les plans nationaux de santé des pays en développement, en s'appuyant sur des "collectivités et organisations locales".
"Nous devons aussi convaincre les gouvernements d'Afrique et d'ailleurs d'investir dans leur propre système de santé quand ils génèrent de nouvelles ressources", a-t-il ajouté.
Malgré les plans de rigueur, Bill Clinton a appelé les pays riches à reconstituer le Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Son directeur Michel Kazatchkine s'était dit "extrêmement inquiet" dimanche du niveau de la mobilisation financière internationale.
Le Fonds mondial, un partenariat public-privé basé à Genève, souhaite lever entre 13 et 20 milliards de dollars cette année pour la période 2011-2013 auprès de donateurs publics et privés.
Mais, pour apporter l'aide à la population et généraliser les traitements, dont ne bénéficient qu'un tiers des malades, "nous avons besoin de plus de personnels de santé qualifiés", a également prévenu M. Clinton.
"L'Afrique rassemble 10% de la population mondiale, cumule 25% des problèmes de santé mais ne dispose que de 3% du personnel médical", a-t-il relevé.
Enfin, l'ancien locataire de la Maison Blanche (1993-2000) a proposé de récolter de nouveaux fonds par des campagnes créatives, à l'instar de celles menées après le tsunami comme l'instauration d'une contribution sur les billets d'évènements sportifs par exemple.
Au Togo, la pandémie s’est stabilisée depuis 2003. Le pays reçoit un soutien du Fonds mondial contre le sida, mais c’est sur son propre budget qu’il prend en charge les traitements ARV, devenus 100% gratuits, et une partie des analyses de dépistage.

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