Santé

Lutte contre le sida : vision à long terme

Si elle reste la région où demeure le plus grand nombre de personnes séropositives (près de 70 % des 35 millions d'individus vivant dans le monde avec le VIH), l'Afrique subsaharienne a jugulé l'épidémie de sida. C'est ce qu'affirme l'Onusida dans un rapport préparé pour le sommet de l'Union africaine, qui célébrera son 50e anniversaire le 25 mai à Addis-Abeba (Ethiopie).

Dans son document, l'organisme coordonnant l'action des agences onusiennes contre le sida souligne qu'"aujourd'hui, le nombre de nouvelles infections diminue, des millions de personnes reçoivent des traitements, le nombre d'enfants qui naissent séropositifs au VIH se réduit et l'Afrique investit plus que jamais dans la riposte contre le sida et dans l'avenir du continent".

Si la situation de l'Afrique subsaharienne demeure grave, les progrès sont tangibles : le nombre de nouvelles infections diminue chaque année et a baissé de 25 % par rapport à 2001. Le directeur exécutif de l'Onusida, Michel Sidibé, s'en réjouit : "La région africaine la plus touchée par le VIH, l'Afrique australe, est précisément celle où la transmission du virus de la mère à l'enfant est en bonne voie d'être éliminée. Plus de 75 % des femmes enceintes séropositives reçoivent un traitement antirétroviral pour prévenir la transmission. Jamais nous n'aurions cru cela possible il y a quelques années encore. Cela révèle un investissement politique nouveau mais aussi sa traduction concrète en actions sur le terrain."

Au Togo aussi, la situation s’améliore avec un taux de prévalence qui a chuté en 12 ans de 6 à 3,2%. Pour parvenir à une éradication quasi-totale de la pandémie, le pays a adopté mardi une politique nationale de lutte contre le VIH/SIDA.

L’idée est de faire émerger une génération sans SIDA d’ici 2020 en mettant l’accent sur l’information et la prévention.

Le ministre de la santé, Charles Kondi Agba (photo), se félicite des résultats obtenus, mais la partie est loin d’être gagnée, souligne-t-il. Il caresse le projet d’atteindre un taux de prévalence de 0,5% dans les mois qui viennent.

Republicoftogo.com : Quel est l’intérêt de cette politique nationale ?

Charles Kondi Agba : C’est la feuille de route de la lutte contre le sida au Togo ; une vision à long terme qui vient compléter le dispositif existant avec le Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) et le Programme national de lutte contre le Sida (PNLS).

Republicoftogo.com : Le Togo a réalisé d’incontestables progrès dans son combat contre le sida, mais la bataille n’est pas terminée

Charles Kondi Agba : La prévalence est de 3,2%, ce qui est toujours trop élevé. Il faut renforcer la lutte pour parvenir à des taux de l’ordre de 2% ou même 1%, comme en Mauritanie. Il y a encore du chemin à faire.

Republicoftogo.com : Concrètement comment y parvenir ?

Charles Kondi Agba : C’est assez simple. Avoir des rapports protégés, se faire dépister. Si le virus est transmis, les malades peuvent bénéficier gratuitement de traitements anti rétro viraux (ARV) qui ont prouvé leur efficacité. 

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