Santé

Mally ne néglige rien

Le ministre de la Santé, Komlan Mally (photo), a participé jeudi à une réunion avec les partenaires au développement pour mobiliser des ressources afin de lutter contre les maladies tropicales négligées (MTN) dans le cadre d’un plan stratégique national.
« Le Togo a fait des progrès dans le secteur de la santé en modernisant les infrastructures et en menant des campagnes d’information et de prévention. Tout cela a certainement eu des effets positifs dans la lutte contre les MTN », a déclaré M. Mally.
Et le ministre de citer des exemples :’éradication du ver de Guinée, élimination de la poliomyélite, interruption de la transmission de la bilardiose lymphatique ou l’onchocercose.
Les MTN touchent principalement les populations les plus pauvres, qui vivent dans des régions rurales reculées, dans des bidonvilles ou dans des zones de conflit. Les maladies tropicales négligées, entretenues par la pauvreté, touchent presque exclusivement les populations démunies des pays en développement.
Les personnes qui souffrent de maladies tropicales négligées, parce qu’elles n’ont pas un pouvoir politique important, ne constituent pas une priorité pour la santé publique, estime l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
En outre, faute de statistiques fiables en raison de noms compliqués, il est difficile de faire mieux connaître ces maladies au grand public.
Les maladies tropicales négligées sont : le choléra/les maladies diarrhéiques endémiques, la dengue/la dengue hémorragique, la dracunculose (maladie du ver de Guinée), la filariose lymphatique, les géohelminthiases (nématodose, ankylostomiase et trichurose), la leishmaniose, la lèpre, la maladie de Chagas, l’onchocercose, la schistosomiase, le trachome, tréponématoses endémiques (pian, caraté, syphilis endémique), la trypanosomiase humaine africaine (maladie du sommeil) et l’ulcère de Buruli.
Les maladies tropicales négligées touchent environ un milliard de gens, principalement des populations pauvres qui vivent dans des régions au climat tropical ou subtropical. Les cas sont souvent regroupés géographiquement et il est fréquent qu’une même personne contracte plusieurs infections ou soit touchée par plusieurs parasites. Plus de 70% des pays et territoires qui notifient la présence de maladies tropicales négligées ont des revenus faibles ou intermédiaires.
Ces infections sont favorisées par l’absence d’eau salubre, les mauvaises conditions de logement et le manque de moyens d’assainissement. Les enfants sont les plus vulnérables face à ces maladies qui, chaque année, tuent, handicapent ou rendent irrémédiablement invalides des millions de gens, qui souvent souffrent et sont socialement exclus pour le restant de leurs jours.
Il est toutefois permis de rester optimiste. En améliorant l’accès à des outils sûrs et d’un bon rapport coût/efficacité, on peut prévenir, éliminer voire éradiquer de nombreuses maladies tropicales négligées. La lutte repose sur des interventions simples qui peuvent être mises en oeuvre par des non spécialistes – par exemple, des enseignants, des chefs de village et des bénévoles locaux – dans le cadre de la prévention communautaire.

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