Santé

Michel Kodom met le cap sur le Mali

L’association internationale des médecins pour l’éducation et la santé en Afrique (AIMES-Afrique) qui, depuis plusieurs années, soigne gratuitement les populations togolaises a décidé d’étendre ses activités à d’autres pays africains.
Il y a quelques jours, 12 médecins togolais, épaulés par leurs confrères maliens et burkinabés se sont rendus au Mail, dans la région de Ségou, pour assurer des consultations gratuites.
Michel Kodom (photo), le président de l’ONG, souligne que l’accès à la santé est un droit pour tous au Togo comme ailleurs. La démarche d’AIMES au Mali s’inscrit dans cette logique.
Republicoftogo.com : L’ambition de l’ONG que vous dirigez ne se limite donc plus au seul Togo.

Michel Kodom : Notre objectif est de donner une chance aux populations démunies d’avoir accès aux soins spécialisés de qualité dans les milieux ruraux.
Nous avons fait ce travail au Togo depuis 2007 dans plus de 200 localités et nous avons pu opérer en trois ans, près de 7500 personnes et consulter environ 200.000 autres.

Cette expérience enrichissante a intéressé les médecins maliens qui ont commencé à se regrouper pour faire les mêmes actions. Plusieurs d’entre-eux avaient déjà observé nos actions au Togo, notamment à Vogan et Aného.
C’est dans le cadre de l’implantation de la filiale malienne d’AIMES que nous avons initié cette grande campagne de consultation dans ce pays.

Nous rentrons du Mali très satisfait de la mobilisation des populations autour de ce projet.
En deux jours près de 1200 personnes ont été traitées et des cas de chirurgie ont été recensés pour des interventions futures.
Trois médecins burkinabè étaient également présents.

Notre initiative prend de l’envergure dans la sous-région et cela ne peut que nous réjouir car plus d’assistance aux populations, c’est davantage de personnes en bonne santé.

Republicoftogo.com : Cela signifie-t-il que vous abandonnez le Togo au profit d’autres pays dans la région ?

Michel Kodom : Pas du tout. Les besoins en matière de soins de santé au Togo sont immenses et nous ne saurions nous arrêter aux actions déjà menées.
A partir du 6 septembre une caravane médicale se rend dans la région des Savanes, puis, à partir du 13 septembre, nous allons commencer les interventions chirurgicales. Nous comptons opérer près de 1000 patients dans six préfectures.

Republicoftogo.com : Lors des derniers Evala, AIMES a lancé une large campagne de dépistage anonyme gratuit du sida dans les 15 cantons de la région de la Kara. Quel bilan faites-vous ?

Michel Kodom : Malheureusement des cas de séropositivité ont été rdétectés et conformément à notre vision, nous essayons de suivre ces patients sur toute la ligne.
Nous leur offrons gratuitement un bilan pré thérapeutique pour leur permettre de connaître leur statut immunologique. C’est à la suite de ce bilan que le médecin peut prescrire des ARV.

Republicoftogo.com : Toutes ces initiatives ont un coût. D’où viennent vos financement ?

Michel Kodom : Je dois dire tout d’abord que tous les médecins membres de l’ONG travaillent gratuitement.
Nous bénéficions de ressources locales, du soutien de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’une forte mobilisation de la Diaspora togolaise aux Etats-Unis.
Mais toutes les bonnes volontés sont, naturellement, les bienvenues.

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