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10 milliards cash en faveur des fonctionnaires

Après 11 heures de discussions souvent houleuses avec le gouvernement, la Synergie des travailleurs du Togo (STT), l’un des groupements rassemblant des syndicats de base, a refusé de signer l’accord allant pourtant dans le sens d’une amélioration des conditions de travail des fonctionnaires.

Qu’à cela ne tienne, le gouvernement a décidé de prendre immédiatement un certain nombre de mesures pratiques en faveur des agents de l’Etat. 

Le chef de file de la délégation gouvernementale aux discussions, Octave Nicoué Broohm (photo), ministre de l’Enseignement supérieur, détaille les avancées dans l’entretien qui suit.

 

Republicoftogo.com : Quel est le résultat des discussions marathon de la nuit ?

Octave Nicoué Broohm : Le gouvernement a ouvert des discussions avec la Synergie des travailleurs du Togo sur les 8 points contenues dans sa plateforme revendicative, mais nous discutions déjà avec les autres centrales depuis un certain temps.

Nous nous sommes entendus avec la Synergie sur un certain nombre d’éléments dont, notamment, les indemnités de départ à la retraite et la question des primes de transport.

Concernant la valeur indiciaire et de la grille, le gouvernement a proposé dans l’immédiat à tous les travailleurs de la fonction publique les allocations forfaitaires suivantes payables dès le mois de mai.

Catégorie A 30.000 Fcfa pour les 8 mois de 2013.

Catégories B, C et D et les agents permanents ; 20.000 Fcfa pour les 8 mois restants.

S’ajoutent à ces mesures, le paiement des arriérés d’allocations familiales pour les agents permanents selon l’échéancier suivant : 3 mois d’arriérés payés fin avril et le solde réparti sur les 3 trimestres de 2013.

Sur tous les autres points, nous avons convenu d’un calendrier de travail. Un désaccord subsiste sur l’allocation forfaitaire qui est accordée par le gouvernement en urgence pour les travailleurs.

Tout cela en attendant des revalorisations dans le cadre du budget 2014.

La Synergie a exigé davantage ; une demande inattendue.

Nous sommes quittés sur cette pierre d’achoppement et nous regrettons qu’un accord n’ait pas été signé.

Le gouvernement se tient aux côtés des fonctionnaires, nous allons tout faire pour leur rendre la vie plus agréable, mais en même temps, il ne faut pas hypothéquer l’avenir par trop d’exigences.

Republicoftogo.com : Quels sont précisément les exigences de la STT ?

Octave Nicoué Broohm : Elle a demandé 40.000 pour la catégorie A et 30.000 pour les autres.

Nous allons travailler sur tout cela et étudier ce qu’il est possible de faire sur le budget 2013.

Le relèvement de la valeur indiciaire - nous nous sommes mis d’accord sur ce point - devra faire l’objet d’une loi.

S’agissant de la grille indiciaire, il faut travailler là-dessus et elle sera prise en compte dans la loi des finances 2014.

Republicoftogo.com : Quelle est la facture pour le Trésor public ?

Octave Nicoué Broohm : Avec ce que nous avons proposé tout de suite, ça tourne autour de 10 milliards. Nous avons atteint les limites du supportable pour le budget et on est même à la limite supérieure de ce que l’on pouvait proposer.

Republicoftogo.com : Les négociations sont-elles rompues avec la STT ?

Octave Nicoué Broohm : Pas du tout ! Nous pensons toujours ses propositions sont raisonnables et nous ne rompons pas les discussions.

Simplement, nous lui rappelons que pour relever la grille indiciaire, ça passe par une loi, ça ne peut pas se faire dans l’immédiat.

Le gouvernement est d’accord sur le principe qu’il faut relever la valeur indiciaire, mais c’est un travail qui va se poursuivre à travers le projet de loi de finances 2014.

Ce qui est proposé dans l’immédiat, ce sont des mesures d’urgence pour permettre aux travailleurs de faire face aux difficultés. Il ne sert à rien à faire des promesses sans les tenir.

La valeur indiciaire ne se relève pas de façon automatique. Nous traitons ce qui peut être pris sur le budget 2013, le reste va être budgétisé et les syndicats sont d’accord avec le forfait dans l’immédiat.

Nous invitons les travailleurs à prendre en compte les efforts faits par le gouvernement. Malheureusement, en matière de recettes, il n’y a pas de solution miracle.

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