Social

Prévoyant et gestionnaire

Ingrid Awadé

Si la protection sociale est un enjeu d’une particulière acuité en contexte de pauvreté exacerbée, dans leur très grande majorité, cependant, les populations d’Afrique subsaharienne n’en bénéficient pas. 

Pour l’essentiel, ces populations évoluent dans l’économie non formelle et, de ce fait, ne sont pas couvertes par les systèmes de protection existants. A côté de cette exclusion de masse, il y a aussi un problème d’insuffisance de couverture qui se pose à de nombreuses personnes parmi celles qui sont concernées par les systèmes en vigueur, ce qui signifie que des éléments de protection essentiels leur font défaut (soins de santé ou pensions, par exemple) ou que la protection qui leur est offerte à ce niveau est limitée ou voire même insuffisante. 

Les autorités togolaises se sont engagés dans une pérennisation de la sécurité sociale, d’abord en faveur des fonctionnaires, puis du secteur privé. A terme, les millions de personnes évoluant dans le business informel pourront également être couverts.

Les organismes de prévoyance sociale (OPS) au Togo et ailleurs en Afrique sont cependant confrontés à un certain nombre de difficultés.

C’est l’objet d’un séminaire qui s’est ouvert lundi à Lomé en présence des représentants d’OPS du Niger, du Gabon, de Madagascar, de Côte d’Ivoire, du Cameroun et du Togo, tous membres de la CIPRES (Conférence interafricaine de prévoyance sociale).

Tous ces organismes doivent gérer la problématique de la tenue des comptes. La CIPRES a relevé relevé, de façon récurrente, de nombreux dysfonctionnements dans la gestion des comptes cotisants et des comptes individuels.

Les différentes missions de contrôle effectuées par la Cipres auprès des OPS de sa zone ont relevé de façon récurrente de nombreux disfonctionnements relatifs à la gestion des comptes cotisants (ceux des employeurs) et des comptes individuels (ceux des employés.

‘La gestion saine et rigoureuse des cotisations conditionne et amplifie la confiance des partenaires sociaux et des employeurs et les incite au respect de leurs engagements. De même, le suivi méthodique des comptes individuels assurés sert le bon droit au juste bénéficiaire et sauvegarde par ricochet l’intégrité des ressources des Caisses’, a  rappelé Ingrid Awadé, la directrice générale de la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale).

Les membres de la CIPRES espèrent parvenir à l’élaboration d’un mécanisme efficace de gestion automatisée. 

La mission de la Conférence est de fixer les règles communes de gestion, d’instituer un contrôle de la gestion des organismes de prévoyance sociale, de réaliser des études et d’élaborer des propositions visant à l’harmonisation des dispositions législatives et réglementaires applicables aux organismes et aux régimes de prévoyance sociale.

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