Société

Climat tendu à Copenhague

Une délégation officielle venue de Lomé participe à partir de lundi à la Conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique. La voix du Togo ne risque pas de peser très lourd sur les débats et sur les résolutions finales, mais il est important d’être sur place pour témoigner.
L'Afrique, continent le plus vulnérable au réchauffement, exige des "réparations et dédommagements", avec des chiffrages fluctuants, pour lutter contre le réchauffement, d'une part, et s'y adapter d'autre part. Souvent miné par les divisions, le continent le plus pauvre de la planète peine à se faire entendre dans les négociations.
Le changement climatique menace la production agricole à cause de l'élévation des températures, des modifications du cycle des pluies et des sécheresses et des inondations plus fréquentes, notamment dans les régions les plus pauvres, déjà sujettes à des catastrophes naturelles dues au climat et prédisposées à souffrir le plus du changement climatique.
Des inondations catastrophiques ont frappé le Togo en 2008 faisant des victimes, détruisant des récoltes et des ouvrages d’art.
A Copenhague, la communauté internationale va tenter de limiter de façon drastique les émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement de la planète à 2 degrés.
Après l'Union européenne, le G8 des huit pays les plus industrialisés et les 17 principales économies émettrices de gaz à effet de serre, réunies dans le Forum des économies majeures (MEF) se sont accordés sur cet objectif afin d'échapper à des dérèglements climatiques ingérables.
Pour les scientifiques, cet objectif impose la réduction de moitié des émissions mondiales d'ici 2050 par rapport à 1990, et de 80% pour celles des pays industrialisés.
L'accord de Copenhague devra comporter les éléments suivants:
Objectifs chiffrés de réduction des pays industrialisés d'ici 2020, si possible dans une fourchette de -25 à -40% pour suivre les recommandations des climatologues et au minimum selon une trajectoire leur permettant d'atteindre l'objectif de 2050.
Engagements des grands pays en développement sur une série d'actions mesurables, reportables et vérifiables, leur permettant d'infléchir la hausse vertigineuse de leurs émissions dans le même délai.
Un système de contrôle des engagements et des actions programmées.
Financement de l'aide à l'adaptation des pays les plus vulnérables au changement climatique en cours et à l'atténuation des émissions des économies en développement dès l'adoption du nouvel accord.
L'accord doit stipuler le montant chiffré - qui paye quoi, pour qui - ainsi que son mode de gestion et de contrôle.
Une date-limite pour transformer cet accord en un traité international d'ici la fin de 2010, à temps pour prendre le relais des engagements pris à Kyoto pour 2008-2012.
Des décisions techniques concernant la protection de forêts et le transfert de technologies propres.
Le futur accord, qu'il reprenne ou non le cadre du protocole de Kyoto amendé, devra enrôler cette fois dans l'effort l'ensemble des grands pollueurs.

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