Société

France-Afrique : même climat !

La France et l'Afrique ont lancé mardi un appel pour un accord ambitieux à Copenhague, dans un texte commun publié à l'issue d'entretiens à Paris entre le président Nicolas Sarkozy et le porte-parole des Etats africains sur le climat, le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi.
Dans leur "appel commun", la France et les Etats africains demandent "une réduction de 50% des émissions globales de CO2 en 2050 par rapport à 1990". Cet objectif implique "que les pays développés s'engagent à réduire leurs émissions de 80% au moins", rappellent-ils.
Ces chiffres sont conformes à ce que recommande le Groupe intergouvernemental d'étude climatique (GIEC), ce qui avait été accepté par les pays industrialisés, réunis à L'Aquila en juillet dernier.
Le texte demande également l'adoption d'un fonds dit "fast start", doté de 10 milliards de dollars par an pour 2010, 2011 et 2012, afin de "financer les actions d'adaptation et d'atténuation, y compris la lutte contre la déforestation, principalement dans les pays pauvres et vulnérables".
"Nous sommes d'accord sur les chiffres de réduction, l'objectif d'obtenir que l'augmentation de la température ne soit pas supérieure aux 2 degrés" évoqués à Copenhague par rapport à l'ère pré-industrielle, a déclaré M. Sarkozy à l'issue d'un déjeuner avec M. Zenawi.

Une alliance entre l'Afrique et l'Europe est absolument cruciale

"Un tel enjeu pour la planète est tellement important qu'une alliance entre l'Afrique et l'Europe est absolument cruciale, c'est le discours que je vais tenir avec M. Obama", a ajouté le président français.
"Nous avons besoin que les Etats-Unis donnent leur accord au fast start. Le président (américain Barack) Obama a parlé de ses liens avec l'Afrique, c'est l'occasion de le montrer", a-t-il ajouté.
A partir de 2013, les financements devront être "additionnels", c'est-à-dire qu'ils s'ajouteront à l'aide au développement, indique encore le texte de l'appel. Paris et Addis-Abeba appellent, en particulier, à "la création d'une taxe sur les transactions financières internationales".
Enfin, la France et l'Afrique appellent à "une réforme ambitieuse de la gouvernance mondiale". Selon Nicolas Sarkozy et Meles Zenawi, "la conférence de Copenhague offre une occasion historique de lancer un processus conduisant à la mise en place d'une organisation mondiale de l'Environnement".
"L'Europe et l'Afrique sont sur la même ligne politique", s'est félicité M. Sarkozy. "Il n'y aura pas d'accord mondial qui n'inclue pas l'Afrique", a de son côté déclaré Meles Zenawi.
Une conférence téléphonique a par ailleurs eu lieu mardi après-midi entre M. Sarkozy et le président américain Barack Obama, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Gordon Brown pour faire le point des négociations de Copenhague.
"Les quatre dirigeants sont convenus de rester en contact très étroit", a indiqué la présidence français dans un communiqué, sans autre précision sur le contenu des entretiens.
Le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi représente les 53 Etats membres de l'Union africaine (UA) au sommet de Copenhague sur le climat.
Le président du Togo, Faure Gnassingbé, devrait se rendre jeudi à Copenhague.

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