Société

Hommage à Bruxelles aux Victimes du Cabinda

Une messe a été célébrée dimanche dernier à la paroisse Sainte Anne de Bruxelles en mémoire des deux victimes togolaises tuées lors de l’attaque du bus des Eperviers au Cabinda.

Dans leur homélie, les prêtres togolais ont demandé aux fidèles de prier pour les disparus et « de porter leur cœur vers le Togo ébranlé par le décès tragique de leurs frères et sœurs ».

Voici l’homélie

Frères et sœurs

Comme je vous l’annonçais dans le mot d’ouverture, son excellence l’Ambassadeur du Togo a voulu que notre communauté de Sainte Anne associe à ses intentions de messe, celle du peuple togolais qui pleure ses fils tombés sous les balles meurtrières des rebelles angolais de l’enclave de Cabinda. C’était le vendredi 8 janvier dernier. Alors que rien ne présageait encore cette mésaventure, la délégation togolaise qui se rendait en Angola pour la coupe d’Afrique des nations a subi des tirs nourris de rafales. Le bilan a été de deux morts avec près d’une dizaine de blessés dont un cas grave. Ce blessé est actuellement en Afrique du Sud pour les soins.
Après le deuil national décrété par l’Etat togolais, monsieur l’Ambassadeur a voulu à son tour confier au Seigneur l’âme des victimes et solliciter aussi nos prières pour une prompte guérison aux blessés. Et puisqu’un malheur n’arrive jamais seul, frères et sœurs, le peuple togolais n’avait pas fini de sécher ses larmes, quand la nature s’est déchainée contre nos frères et sœurs d’Haïti. Le drame est si effroyable que nous ne pouvons pas nous empêcher de vous convier aussi à associer cette intention à cette démarche de prière. Notre solidarité d’hommes est encore plus éloquente, quand elle se vit au cœur des épreuves et des souffrances. Merci donc de porter dans vos cœurs les peuples du tiers monde ou mieux les peuples ACP, et surtout les pays du Togo et d’Haïti, actuellement ébranlés par le décès tragique de leurs frères et sœurs.
Oui frères et sœurs, nous sommes fils du même Dieu, mais créés différemment, chacun avec ses dons et ses capacités. Nous venons de voir que dans l’évangile, que ce ne sont pas les mariés ou le maitre du repas qui pallie la carence de vin à ce mariage de Cana, mais ce sont les invités. En premier lieu, Marie qui avec son cœur de femme et son regard de mère s’est très tôt rendu compte de la situation et a appelé son fils au secours. Le Fils au moment venu, a agi pour combler et donner ce qu’il faut aux invités. Il fait remplir d’eau des cuves destinées au rite de purification ; il n’utilise donc pas ici les amphores prévues pour contenir le vin des noces. Par le fait même, ces jarres mise à la disposition des convives pour qu’ils puissent accomplir une prescription rituelle de la première alliance, sont détournées de leur destination, puisqu’elles vont permettre non pas de se préparer au repas, mais de l’accompagner d’un excellent vin. 
En offrant celui-ci, Jésus prend la place de l’époux, qui selon la coutume, est supposé fournir le vin. Une noce nouvelle vient donc se substituer à celle qui était en cours et dont l’issue était compromise.

Une noce dont le Christ est l’époux, et dans laquelle la « femme » fait figure d’épouse, puisque c’est elle qui porte le souci du bon déroulement du banquet.


C’était le premier miracle de Jésus. Il n’ouvre pas son ministère par un discours inaugural, mais par un geste symbolique : il donne à boire un vin supérieur, qu’il offre en surabondance ; ce vin rend obsolète les rites de purification de la Loi ancienne, et introduit dans la vraie joie, celle d’une nouvelle alliance.

En plus de cette joie, Jésus nous introduit aussi à travers ce signe dans la nouvelle alliance, celle de fils où chacun à son niveau a besoin de mettre en valeur ses dons et talents pour l’harmonie de la communauté des frères que nous sommes. Lui et sa mère n’ont pas attendu que l’affaire du manque de vin s’ébrute avant d’agir pour sauver la situation. Ils se sont mis rapidement au service des convives pour apporter leur contribution rapide au banquet. Oui les dons de la grâce sont variés et Marie la première nous en donne l’exemple, elle qui sollicite le concours du Seigneur.

Frères sœur, Marie nous est encore présentée ici comme modèle ; elle donne l’exemple de sollicitude à l’égard de nos frères et nous montre la voie à suivre sans trop attendre qu’on vienne vers nous avant d’agir. Nous tous, avons reçu des grâces, des talents, des capacités que nous sommes censés mettre au service de nos frères. Ayons le regard pénétrant comme celui de Marie et sachions déceler les souffrances et les peines de nos frères qui attendent de nous secours et consolations.

Dans ce sens et plus concrètement, je vous invite à répondre généreusement aux appels des évêques belges et de tous les organismes d’aides internationaux pour soutenir nos frères haïtiens ; car ils ont vraiment besoin de notre secours.

Amen

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