Depuis une dizaine d’années, Lomé connaît un accroissement spectaculaire du parc de deux roues à tel point que la circulation est parfois totalement congestionnée.
Simples particuliers ou Zémidjans (les taxis-motos), ont opté pour un moyen de locomotion peu onéreux ; seule véritable alternative pour palier à l’absence de transports publics.
L’arrivée sur le marché de motos chinoises, pas chères, a contribué à amplifier ce phénomène.
Et de nombreux petits métiers informels se sont crées dans la capitale comme les mécaniciens installés sur le trottoir ou les laveurs de motos.
Un moyen de subsistance pour des jeunes qui se sont emparés des trottoirs de façon totalement anarchique au grand dam des piétons.
« Chaque soir je peux renter à la maison avec en moyenne 6000 à 7000 francs CFA. Le lavage complet d’une moto coûte 500 F. Pour moi, c’est très simple, j’ai juste besoin d’eau et d’un peu de savon », explique Toussaint, l’un des innombrables laveurs de motos.
Pour la municipalité, ces stations de lavage sont illégales. Il y a une utilisation abusive du domaine publique, mais c’est aussi une question d’assainissement.
Pour le moment, les autorités municipales ferment les yeux sur ce business informel ; elles ont cependant invité les laveurs à trouver des emplacements plus adaptés.