Société

Naufragés Tamouls au Togo

Etrange histoire que celle de ces 219 Sri-Lankais arrivés au Togo par petits groupes de 5 entre octobre et janvier et qui attendent depuis de connaître leur sort.

Toutes ces personnes sont issues de la minorité Tamoul qui a livré une guérilla contre le gouvernement de 1983 à 2009. La paix est certes revenu, mais certains affirment craindre pour leur vie et ont décidé de demander l’asile politique à l’étranger ; des craintes souvent non justifiées qui ont plus à voir avec des considérations économiques.

Ces Tamouls ont tous effectué le même parcours : un bateau jusqu’en Inde, un avion vers l’Ethiopie, puis le Togo pour un court transit avant de se rendre à l’aéroport d’Accra à destination du Canada.

Problème, ils n’ont jamais obtenu de visas togolais et ghanéens et encore moins l’autorisation de se rendre au Canada afin d’y bénéficier d’un asile.

Ces malheureux semblent avoir eu recours à une filière au Sri Lanka qui, une fois l’argent encaissé, a disparu dans la nature ; un procédé connu.

Le Togo a hérité bien malgré lui de cette situation.

« Que voulez-vous faire, nous n’allions pas expulser tous ces gens. Nous avons fait preuve d’humanité. Le Togo a une tradition d’hospitalité. Nous les avons accueilli en attendant de voir comment régler leur sort », explique de ministre de la Sécurité, Gnama Latta.

Les autorités sont en contact permanent avec le gouvernement canadien, mais également avec l’Office international des migrations (OIM), la Croix Rouge et le HCR qui ont rendu visite à ces naufragés.

Sur les 219 « réfugiés » arrivés au Togo, 9 sont déjà repartis volontairement dans leur pays et 50 ont exprimé le souhait de faire de même. Reste à trouver un point de chute pour les autres.

Apparemment, le Togo, le Canada et l’OIM cherchent des pays d’accueil. Ottawa pourrait en recevoir certains, mais certainement pas tous.

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