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"Apologie d'actes de terrorisme"

La justice française a ouvert vendredi une enquête préliminaire pour "apologie d'actes de terrorisme" contre le Français d'origine cabindaise Rodrigues Mingas, qui a revendiqué l'attaque du 8 janvier contre l'équipe de football du Togo, a annoncé le Quai d'Orsay.
"Les propos tenus par Rodrigues Mingas étaient inacceptables et ne pouvaient rester sans suite" et "le ministère de la Justice français a déclenché une procédure judiciaire contre lui sur le fondement d'apologie d'actes de terrorisme", a déclaré vendredi dans un communiqué le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.
"La France ne saurait évidemment tolérer de telles justifications à la violence. Nous n'oublions pas la détresse et le choc des victimes de cette attaque", a-t-il ajouté.
L'enquête préliminaire, ouverte par le parquet, a été confiée à un service de police, selon une source judiciaire qui ne l'a pas précisé.
Cette enquête vise les propos tenus par le Français Rodrigues Mingas, secrétaire général des Forces de Libération de l'Etat du Cabinda/Position Militaire (Flec-PM).
"Les armes vont continuer à parler" dans l'enclave angolaise de Cabinda, avait menacé dimanche Rodrigues Mingas, responsable d'un groupe séparatiste qui a revendiqué l'attaque mortelle contre la délégation du Togo à la Coupe d'Afrique des Nations (CAN-2010).
Le ministère des Affaires étrangères avait indiqué plus tôt avoir "vérifié la nationalité de M. Mingas qui est français".
L'Angola avait de son côté annoncé auparavant avoir officiellement protesté auprès de la France pour lui reprocher de n'avoir "pas déclenché (de) mécanismes judiciaires" contre les séparatistes cabindais vivant en exil sur son sol.
"Nous avons convoqué le représentant de la France en Angola pour lui remettre une note de protestation (...) en rapport à cette attaque au Cabinda", a déclaré vendredi à la presse la chef de la diplomatie angolaise, Assunção dos Anjos.
Le gouvernement angolais "estime que la France n'a pas déclenché les mécanismes judiciaires qui démontreraient sa volonté" de poursuivre les auteurs de "cette attaque terroriste", a ajouté la ministre des Affaires étrangères.
Le bus transportant la délégation togolaise à la Coupe d'Afrique des nations (CAN-2010) dans l'enclave angolaise de Cabinda, qui accueille certains matches, a été mitraillé le 8 janvier par des séparatistes, faisant 2 morts parmi ses membres. Un hommage national leur a été rendu vendredi au Togo.
Deux groupes cabindais concurrents ont revendiqué la fusillade, qui a entraîné le retrait du Togo de la compétition. Certains de leurs responsables vivent en exil en France.

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