Sport

Jouera, jouera pas ?

Le gouvernement togolais "maintient sa décision" de rappeler son équipe de football, a déclaré dimanche le porte-parole du gouvernement Pascal Bodjona (photo), malgré la décision des joueurs de participer à la Coupe d'Afrique des nations après la fusillade de leur bus.
"Le gouvernement maintient sa décision de rappeler son équipe", a indiqué M. Bodjona, également ministre de l'Administration.
Le Togo avait décidé samedi de rappeler sa délégation à la CAN-2010, qui s'ouvre dimanche en Angola, après l'attaque du bus de l'équipe nationale lors de son entrée dans l'enclave de Cabinda, qui a fait au moins deux morts.
Mais les joueurs de la sélection du Togo, qui avaient d'abord exprimé leur désir de partir de l'Angola, ont créé la surprise en décidant dans la nuit de samedi à dimanche de participer à la compétition.
"En mémoire de ses disparus, l'équipe nationale a décidé de participer à la CAN, avait expliqué le joueur Thomas Dossevi. On a tous très mal au coeur, ce n'est plus une fête, mais nous avons envie de montrer nos couleurs, nos valeurs et que nous sommes des hommes".
La "meilleure façon n'est pas de rester" pour disputer cette compétition, a cependant insisté dimanche matin le porte-parole du gouvernement.
"Des gens sont morts. Le gardien Obilalé suit des soins intensifs", a ajouté le porte-parole, qui a fait du retour des joueurs une question de "principe".
Selon des sources proches de la fédération togolaise de football, une partie de la délégation togolaise est rentrée samedi soir.
"Les joueurs sont normalement attendus ce dimanche à Lomé", a indiqué un responsable de la fédération.
Le sélectionneur du Togo Hubert Velud avait aussi indiqué, samedi après-midi, que la délégation togolaise allait partir dès dimanche matin de l'enclave.
L'attaque vendredi contre le bus de l'équipe togolaise, revendiquée par des indépendantistes de Cabinda, a coûté la vie à au moins deux personnes de l'encadrement, le chargé de communication Stanislas Ocloo et l'entraîneur-adjoint Abalo Amelete.
L'enclave pétrolifère de Cabinda est le théâtre de violences séparatistes depuis l'indépendance de l'ancienne colonie portugaise en 1975. Coincée entre la République démocratique du Congo et le Congo-Brazzaville, elle est distante d'une cinquantaine de kilomètres du reste de l'Angola.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.