La situation en Libye sera mercredi à Addis-Abeba au centre d'un sommet extraordinaire de l'Union africaine (UA) qui tente depuis plusieurs semaines de favoriser une solution politique au conflit sur la base de la feuille de route adoptée le 10 mars dernier par son Comité ad hoc de haut niveau sur la Libye. Il y a cependant peu de chances que l’UA parvienne à imposer un cessez-le-feu.
D’ailleurs, huit puissantes explosions ont secoué mardi soir le secteur de Bab Al-Aziziya, résidence du colonel Mouammar Kadhafi, à Tripoli. L'OTAN avait déjà déversé à l'aube un déluge de feu sur la capitale libyenne, faisant trois morts et des dizaines de blessés, selon le régime.
Avec ces bombardements intensifs, l'OTAN, aux commandes depuis le 31 mars de l'intervention internationale, espère précipiter la chute du régime libyen.
Les raids sont intervenus quelques heures après l'annonce de Paris de l'envoi d'hélicoptères pour des frappes au sol "plus précises". Londres n'a pas encore décidé s'il allait ou non déployer des hélicoptères, a assuré de son côté le secrétaire d'Etat aux forces armées, contredisant des informations venues de France la veille.
Le Togo est représenté au sommet extraordinaire de l’UA par son ministre des Affaires étrangères, Elliott Ohin.