Ce qui est considéré en Europe ou aux Etats-Unis comme un trafic d’êtres humains ou de l’esclavage moderne n’a pas le même sens en Afrique.
C’est l’argument développé par l’avocat américain Bukie Adetula.
M. Adetula a comme cliente une togolaise, Akouavi Kpade Afolabi, condamné il y a quelques mois à 24 ans de prison pour avoir fait venir illégalement du Togo une vingtaine de jeunes filles qui travaillaient sans salaires dans ses salons de coiffure du New Jersey.
Le juge a estimé qu’il s’agissait clairement d’esclavage moderne. Ce n’est pas l’avis de l’avocat qui fait référence aux traditions africaines, d’aide et de protection à des compatriotes en grande difficulté dans leur pays d’origine.
Un acte de générosité selon Bukie Adetula ; peut être. Mais alors, pourquoi Mme Afolabi avait-elle retiré aux jeunes filles leur passeport leur interdisant également de sortir et de téléphoner ?
L’avocat - lui-même d’origine nigériane - plaide que la culture américaine est bien différente de certaines traditions africaines ; des différences que la justice doit nécessairement prendre en compte.
Reste à demander l’avis des malheureuses victimes.