Région & Afrique

L'UA marque des points en Somalie

Troupes ougandaises de l'Amisom

L'armée somalienne et la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) se sont emparé d'un bastion des islamistes shebab dans le sud du pays, leur deuxième prise aux insurgés affiliés à Al-Qaïda en moins d'une semaine, a affirmé vendredi le ministre somalien de la Défense.

Nos forces ont pris le contrôle de Dinsor, et les insurgés ont fui après avoir perdu la bataille (...) les soldats mènent en ce moment une opération pour sécuriser la ville, a déclaré le ministre, le général Abdulkadir Sheikh Ali Dini, à des journalistes.

La chute de Dinsor intervient après celle, mercredi, d'une localité voisine, Bardhere, prise par l'Amisom. Ces bastions, à quelque 350 km à l'ouest de la capitale Mogadiscio, étaient parmi les derniers tenus par les islamistes.

Des témoins ont confirmé la prise de Dinsor par des soldats somaliens appuyés par un contingent éthiopien de l'Amisom. Ils ont de leur côté affirmé que les shebab avaient fui avant même l'arrivée des troupes pro-gouvernementales.

L'Amisom a lancé la semaine dernière l'opération Jubba Corridor, une nouvelle offensive impliquant des forces éthiopiennes et kényanes et visant à déloger les shebab des zones rurales du sud du pays.

Selon des témoins, l'opération a déjà fait de nombreuses victimes civiles, prises au milieu des combats.

A la tête d'une insurrection armée depuis 2007, les shebab ont juré la perte des fragiles autorités somaliennes.

Largement vaincus par la puissance de feu supérieure de l'Amisom (un peu plus de 20.000 hommes) qui épaule l'embryon d'armée somalienne, les shebab ont été chassés depuis août 2011 de Mogadiscio puis de la quasi-totalité de leurs bastions du sud et du centre de la Somalie.

Ils continuent néanmoins de contrôler de larges zones rurales et ont abandonné le combat conventionnel pour les actions de guérilla et les attentats-suicides, notamment dans la capitale somalienne.

La Somalie est privée de réel Etat central depuis la chute en 1991 de l'autocrate Siad Barre, qui l'a plongée dans le chaos et livrée aux milices claniques, bandes criminelles et groupes islamistes.

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