Eco & Finance

Fraude : un cas d'espèces

L'omniprésence du cash facilite la fraude

La fuite des capitaux et les flux financiers illicites (FFI), qui font partie du fléau du blanchiment des capitaux, présentent des opportunités manquées pour générer des revenus dont les Etats africains ont tant besoin pour financer des secteurs clés de l’économie, lutter contre la pauvreté et investir dans la protection sociale.

Selon certaines estimations, les FFI  en provenance d'Afrique s’élèveraient à plusieurs dizaines de milliards de dollars par an. 

D'autres études soulignent que ces pertes représentent environ le double de l'aide publique au développement (APD) que l'Afrique reçoit et, bien entendu, ces estimations sont bien loin de la réalité vu que des données précises n’existent ni pour toutes les transactions ni pour tous les pays africains.

Les mesures engagées dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme visent à prévenir l’utilisation abusive du système financier. 

Leurs modalités consistent principalement à détecter et communiquer les flux financiers suspects, à en confisquer le produit et à sanctionner les coupables.

La coopération internationale et régionale s’est développée depuis plusieurs années grâce au GAFI (Groupe d’action financière) et au GIABA (Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest).

Une réunion technique de cet organisme se déroule depuis mardi à Lomé afin de renforcer les mécanismes de coopération.

Les participants discutent des moyens d’intensifier la lutte contre la corruption et la fraude fiscale à grande échelle, d’encourager la mise en place de moyens plus performants pour combattre le financement du terrorisme.

Ils veulent également profiter des nouvelles technologies pour combattre plus efficacement le fléau.

Le Togo est assez actif.

Le gouvernement togolais a mis en place un dispositif robuste de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Au-delà de l’incrimination de ces actes, une cellule de renseignement financier a été créée, les institutions déjà existantes ont reçu de nouvelles missions et une panoplie de mesures préventives impliquant les institutions financières ainsi que les entreprises et professions non financières désignées a été adoptée, a rappelé Kossi Tofio, le directeur de Cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, à l’ouverture des discussions.

La tâche n’est pas aisée dans une région ou la plupart des échanges s’effectuent encore en espèces, y compris pour des sommes importantes. Le cash passe les frontières pour être recyclé dans différentes activités, notamment l’immobilier.

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