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Coup de balai salutaire à la FTF

« Le retour du vieux faucon du football togolais, le Général Séyi Mèmène, à la tête du comité intérimaire de la Fédération togolaise de football (Ftf), au lieu de constituer une surprise pour les amoureux du ballon rond, a été plutôt un soulagement », écrit jeudi L’Union à propos de la décision de la FTF de nommer M. Mèmène pour expédier les affaires courantes et préparer l’élection d’un nouveau Bureau.
Le journal émet un jugement sévère à l’égard de l’équipe sortante : « Les supporters de l’équipe nationale du Togo, plus de 90% des Togolais, en ont marre des interminables guerres de leadership à la fédé. Ils étaient donc unanimement dans l’attente d’un coup de balai général et global de tous ces individus qui leur donnent l’insomnie à cause de la mauvaise gestion du sport roi dans leur pays », écrit L’Union dans un éditorial.
Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
De la sérénité au foot

Le retour du vieux faucon du football togolais, le Général Séyi Mèmène, à la tête du comité intérimaire de la Fédération togolaise de football (Ftf), au lieu de constituer une surprise pour les amoureux du ballon rond, a été plutôt un soulagement. Les supporters de l’équipe nationale du Togo, plus de 90% des Togolais, en ont marre des interminables guerres de leadership à la fédé. Ils étaient donc unanimement dans l’attente d’un coup de balai général et global de tous ces individus qui leur donnent l’insomnie à cause de la mauvaise gestion du sport roi dans leur pays. Le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé lui-même avait déclaré : «C’est la dernière fois que ces membres-là nous créent des problèmes. La prochaine crise, c’est avec la FIFA que nous discuterons pour les mettre tous dehors.» C’était à l´occasion de la cérémonie de présentation du trophée du Mondial-2010 à Lomé.

Les dysfonctionnements à la Fédé font désormais légion depuis la première participation du Togo au mondial 2006 en Allemagne. On est passé de crise en crise, de coup bas en coup bas, de malentendu en malentendu, d’alliance en alliance, d’incompréhension en incompréhension et finalement de congrès en congrès. Pendant tout ce temps, l’équipe nationale n’arrive plus à évoluer dans les diverses compétitions auxquelles elle participe. Les entraineurs sont appelés et renvoyés au gré des humeurs des dirigeants en place, qu’ils soient compétents ou non. Les joueurs sont utilisés pour des règlements de compte au lieu de se concentrer sur les matches. Et les crises se perpétuèrent.

La Fédération Internationale de Football Association (Fifa) et la Confédération Africaine de Football (Caf) obligées d’intervenir à chaque nouvelle crise, ont désormais pris le taureau par les cornes. Ainsi, en début de mois, la Fifa en accord avec la Caf a décidé de mettre fin aux activités du bureau exécutif de la Fédé et de créer un comité intérimaire dont le principal rôle sera de préparer les élections d’un nouveau bureau exécutif le 31 juillet 2010. Surtout que le vote de défiance des délégués au congrès extraordinaire a tourné en faveur d’un nouveau congrès électif. Logiquement, afin d’éviter que les mêmes têtes envahissent encore ce comité, il a été défini qu’aucun membre ne se présente à la prochaine élection.

Le Général Mèmène peut alors aller tranquillement au travail pour qu’au moins pendant les sept mois de son nouveau règne «notre football retrouve sa sérénité.» Vœu du Président Faure exprimé en octobre dernier.

Pour le choix du prochain président
L'UE en appui financier à un scrutin bien préparé

Visiblement, rien ne devra arrêter la tenue d’un scrutin bien préparé en février 2010. C’est le sens de cette cérémonie de signature de la convention de financement entre l'Union européenne et la République togolaise, d'une part, et la signature d'une convention de contribution entre l'Union européenne et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), d'autre part, le 23 décembre 2009, en présence des ministres de la Coopération, de l’Administration territoriale et des Affaires étrangères, des ambassadeurs de France et d’Allemagne, des membres de la CENI, de la Représentante résidente du PNUD au Togo, du Commandant de la FOSEP 2010 et du Chef de la délégation de la Commission de l’UE au Togo, Patrick Spirlet.

Et selon le communiqué officiel, l'Union Européenne soutient par cet acte le renforcement des mécanismes nationaux devant mener à des élections libres, régulières et transparentes. La démocratie, l'état de droit, le respect des droits de l'homme, la bonne gouvernance pour la promotion du développement faisant partie des piliers de la coopération au développement prônés par l'Union Européenne et mentionnés dans "l'Accord de partenariat ACP-CE signé à Cotonou le 23 juin 2000", révisé à Luxembourg le 25 juin 2005.

Au Togo, le "Projet d’Appui aux Processus Electoraux - (PAPE)" a été conçu pour apporter un appui solide au processus électoral de 2010 et à ses institutions. Il s'agit en particulier d'appuyer la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et ses démembrements ainsi que la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de Communication (HAAC) et l'observation électorale.
D’un montant de 9 millions d'euros soit près de 6 milliards de francs Cfa, le projet envisage, non seulement, d’appuyer les autorités togolaises à organiser des élections présidentielles libres, équitables, transparentes et paisibles, conformément aux standards internationaux mais également de renforcer les capacités des acteurs principaux, dans la perspective des scrutins futurs. Il englobe donc des activités pré-électorales (révision des listes électorales), électorales (scrutin) et post électorales (résultats et contentieux). La gestion opérationnelle du projet est confiée au Programme des Nations Unies pour le Développement chargé de la mise en œuvre et de l’exécution financière.

Le projet veille à une complémentarité avec les autres interventions de l'Union européenne appuyant le processus électoral, y inclus le "Projet de sécurisation électoral" qui est mis en œuvre par l’Agence Française de Développement (AFD) et la mission d'observation de l'Union européenne.
Pour le ministre Bawara, ce geste vient soutenir le budget global de l’élection qui n’est pas encore bouclé. Citant, à titre d’acquis, les 3,5 millions d’euros de l’UE pour la sécurisation du scrutin, les reliquats des ressources de l’élection législative de 2007 et les efforts du gouvernement qui ont déjà permis d’acquérir les kits électoraux et d’exécuter des tâches préliminaires. Le nouvel apport financier est rétrocédé au PNUD dans son utilisation, pour lever tout soupçon malveillant de détournement de fonds.

Sur le terrain, la CENI se fait violence pour tenir dans le temps du dernier chronogramme. En témoigne cette folie de communiquer tous les jours, histoire d’inciter les nouveaux majeurs à se faire inscrire sans attendre. Le dernier rappel précisait le bouclage de la révision des listes électorales ce 23 décembre dans la zone 1et son démarrage dans la zone 26 décembre prochain. Avec l’affichage des listes électorales de 2007 les deux jours qui précèdent.
L’élection devra se tenir le 28 février 2010, selon la CENI, conformément à un avis de la Cour constitutionnelle fixant le deadline au 5 mars. Pour l’heure, c’est la discussion entre les trois partis parlementaires (RPT, UFC et CAR) autour du mode de scrutin à appliquer. La dernière rencontre prévue à Ouagadougou sous l’égide du facilitateur Blaise Compaoré est reportée sine die. A défaut d’un consensus pour modifier la loi, c’est l’article 60 de la Constitution en vigueur qui s’applique: "L'élection du Président de la République a lieu au scrutin uninominal majoritaire à un (01) tour. Le Président de la République est élu à la majorité des suffrages exprimés".

Point sur l'apurement de la dette intérieure de l’Etat
Priorité aux petits montants et compensation aux gros créanciers

Un état sur l’apurement de la dette intérieure du Togo à la date du 16 décembre 2009 est produit par le ministère de l’Economie et des Finances. Ladite dette, qui est née à la suite de la longue crise socio politique que le pays a connue de 1990 à 2005, a fait l’objet d’un recensement par le cabinet international KPMG. Les résultats de ce recensement qui a couvert la période de 1990 à 2006 ont permis au gouvernement de mettre en place une stratégie d’apurement de cette dette, stratégie adoptée en conseil des ministres en 2008.

La mise en place de cette stratégie a démarré en 2009 et a consisté à:
- créer la Commission Nationale d’Apurement de la Dette Intérieure (CNADI),
- procéder à l’affichage des résultats du recensement afin de permettre aux créanciers de les vérifier et des communiqués dans les médias ont été faits pendant une longue période. Une permanence du cabinet KPMG a été assurée pour recueillir les éventuelles réclamations.
- ouvrir une période de signature des conventions attestant la reconnaissance du montant de la dette brute et de la dette nette à payer.
- procéder aux opérations de compensations avec les 30 plus gros créanciers de l’Etat dans le cadre de cet apurement avant le paiement du solde.
- procéder au paiement prioritaire des petits montants qui sont les plus nombreux afin de toucher au plus grand nombre de créanciers de l’Etat.

La dette nette est le montant de la dette brute recensée diminuée d’une décote de 20% afin de tenir compte du caractère parfois incertain de certaines dettes qui datent de plus de 15 ans (non existence de preuves matérielles du service fait lors des vérifications du cabinet KPMG).

Le gouvernement a prévu 13 milliards de francs Cfa au budget 2009 auxquels sont venus s’ajouter d’autres ressources mobilisées pour cette opération auprès des partenaires au développement. Les 13 milliards de francs Cfa du budget permettent le paiement des dettes non mandatées en procédant au mandatement de ce montant. Pour la dette mandatée, il s’agit d’une opération de trésorerie puisque les mandats sont au Trésor et c’est faute de ressources qu’ils n’avaient pas été payés en son temps.

En termes d’accords de compensation avec les gros créanciers de l’Etat, dans la mise en œuvre de la stratégie d’apurement de la dette intérieure, il a été retenu que les créances sur l’Etat au dessus d’un certain seuil feront l’objet de compensation avec leurs dettes fiscales envers l’Etat et leurs engagements bancaires ayant été repris par l’Etat dans le cadre de la restructuration bancaire conduite par l’Etat en 2008.

Sur cette base, 25 gros créanciers ont été identifiés dont 7 ont des dettes envers l’Etat (dette fiscale ou engagements bancaires repris par l’Etat). La compensation devrait dégager un solde créditeur de 9,254 milliards de francs Cfa en faveur de l’Etat. En rappel, tous ces créanciers ont signé la convention avec le cabinet KPMG et retiré les projets d’accords de compensation pour signature avant celle du ministre en charge des finances.

Notons que les institutions de Bretton Woods (Fonds Monétaire International et Banque Mondiale) suivent et assistent le gouvernement dans la réalisation de cette opération d’apurement de la dette intérieure au Togo.
En rappel, selon les résultats de l’audit réactualisé du cabinet KPMG pour prendre en compte la gestion 2006, la dette intérieure du Togo validée par la Commission de l’apurement de la Dette Intérieure (CNADI) s’élèvait provisoirement au 31 décembre 2006, à 443.235 millions de francs Cfa dont 19% de dettes commerciales, 55% de dettes financières, 20% de dette sociale et 6% des engagements et risques. A ce montant, il convient d’ajouter le montant des arriérés de paiement accumulés par le Trésor en 2007 et 2008 dont le montant s’élève à 13.555 millions de francs Cfa ainsi que celui de la titrisation des créances compromises des banques pour 88.141 millions de francs Cfa.

Exécution du budget 2009
Réalisations insuffisantes des recettes et dépenses
En adoptant le budget 2009, approuvé en décembre dernier par le parlement, l’Exécutif avait prévu mobiliser la bagatelle de 386,914 milliards de francs Cfa pour les recettes de l’Etat. Les prévisions étant ce qu’on leur connaît, et malgré les règles de rigueur instaurées au niveau de l’administration, l’Etat ne peut encaisser à la fin décembre que 285,652 milliards de francs. Soit un manque à gagner de 101,262 milliards, indique-t-on de source officielle. Ce qui n’a pas empêché l’Exécutif de porter la barre encore plus haut en misant sur une mobilisation en 2010 de 432,664 milliards de francs.

Une bonne part des ressources en 2009 proviennent des recettes fiscales (220,455 milliards). Elles se constituent d’impôts directs (sur revenu, sur les sociétés, sur les salaires…) à hauteur de 53,025 milliards, d’impôts indirects (TVA, droits sur les produits pétroliers, taxe à l’importation…) à hauteur de 162,680 milliards. Et de droits d’enregistrement, timbre et taxe sur les conventions d’assurances qui ont rapporté 4,75 milliards de francs contre 4,21 milliards prévus. Les recettes non fiscales, attendues à 11,383 milliards de francs à la fin de décembre 2009, sont également largement en-deçà des 43,9 milliards prévus. Ici, ce sont les redevances sur la téléphonie mobile qui a rapporté 7 milliards de francs, alors que l’Etat en attendait 40 milliards. En second rang après les recettes fiscales, ce sont les recettes en capital qui ont permis au Togo de récolter 53,814 milliards, largement moins que la moitié des 124,5 milliards prévus. Elles se constituent d’appuis budgétaires (24,1 milliards), d’emprunts (15,44 milliards), de dons (29,85 milliards), de produits de cession des actifs de l’Etat, etc.

Pour les dépenses, les interventions de l’Etat (bourses et stages, aides et secours, dette viagère…) ont coûté 52,8 milliards de francs au budget 2009. Les investissements financés sur ressources internes et externes, regroupés sous la rubrique «dépenses en capital» se chiffrent à 92,395 milliards. Mais moins que les dépenses primaires (personnel, matériel) pour lesquelles l’Etat a dû décaisser 189,595 milliards cette année. Il a fallu par ailleurs payer 7,699 milliards pour les intérêts de la dette intérieure et extérieure en 2009, légèrement au-dessus de ce qui était prévu, et 49,240 milliards pour amortir la dette intérieure et extérieure.

En 2010, l’Etat compte investir 10,046 milliards de francs dans l’enseignement, et 1,352 milliard dans la défense notamment les services généraux du maintien de l’ordre public et l’administration pénitentiaire. Il est aussi prévu 2,989 milliards pour être investis dans la culture, le sport et les loisirs, 104,327 milliards dans le développement des infrastructures et 25,807 milliards de francs dans la santé et l’action sociale. Au total, les dépenses de l’Etat devraient se réaliser à hauteur de 338,929 milliards de francs Cfa à la fin décembre 2009 pour une prévision budgétaire de 420,087 milliards. En portant les dépenses à 499 milliards de francs en 2010, l’Etat s’incite à aller chercher davantage de ressources, en interne ou auprès des bailleurs qui, cette années, auraient donné des promesses d’aide fermes.

Besoin de déplacement
C’est promis. Le gouvernement s’est engagé à donner à l’Assemblée nationale les moyens suffisants pour son fonctionnement. Au fur et à mesure des disponibilités, ben entendu. La preuve, dans le budget exercice 2010, les dépenses en matériel de l’hémicycle ont progressé de 8%. Tout calcul fait, les élus du peuple seraient tentés de trouver cette augmentation insuffisante pour leur fonctionnement. Mais utile. Proposition : ils recommandent au gouvernement que cette « légère hausse » de dépenses en matériel de leur institution « serve à revaloriser les frais inhérents au déplacement des députés dans leur circonscription électorale ». Encore faut-il que les élus se rendent dans leur fief respectif. Il se raconte sur le terrain que certains ne sont plus visibles depuis qu’ils ont été plébiscités par leurs populations. Et que celles-ci attendent de pieds fermes.

L’embellie n’a pas duré
Il est attendu que la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT) augmente sa contribution au budget 2010. Mais le poumon de l’économie n’est pas totalement sorti de l’auberge. L’embellie de 300 dollars la tonne de phosphates qui a fait renflouer la caisse il y a un an n’a pas assez duré. Le prix est retombé entre 75 et 80 dollars actuellement, environ entre 32.000 et 36.000 francs Cfa. L’outil de production est encore loin de son optimum, ce qui a influencé la production en 2009. Mais de bonnes nouvelles se pointent à l’horizon : la politique de redressement permet à la société de réaliser des recettes qui financent sa réhabilitation. Une situation qui permet à la SNPT d’être à l’aise vis-à-vis des bailleurs et de renégocier un financement en dehors des conditions draconiennes que la Banque islamique de développement (BID) imposait.

Pour atténuer l’effet du chômage
Déjà 14.000 emplois créés par le gouvernement

L’engagement du gouvernement a permis à ce jour de recruter plus de 14.000 jeunes et des milliers d’emplois créer dans le cadre des travaux à haute intensité de main d’œuvre, à en croire le Premier ministre Gilbert Houngbo à l’ouverture de la "Semaine de l’emploi au Togo" sur le campus universitaire de Lomé au profit de jeunes sans emploi, des représentants de l’administration, des chefs d’entreprises et des responsables de formation.
«Il convient de souligner que l’Etat a posé des actes de grandes portées qui méritent d’être soulignés. Il s’agit particulièrement du recrutement des jeunes dans l’administration publique, sans parler de la modernisation en cours des organes publics de gestion de l’emploi», a indiqué M. Houngbo. Selon lui, grâce à la politique de réforme, le Togo «retrouve peu à peu son potentiel humain, son potentiel social et son potentiel économique». Et d’ajouter que «la semaine pour l’emploi est un exemple qui illustre parfaitement l’approche de gestion privilégiée par l’Etat togolais qui a choisi de donner aux acteurs à la base, la parole et la latitude de proposer des solutions idoines qui pourront améliorer la politique de l’emploi du gouvernement dans sa lutte contre le chômage et dans sa lutte pour la création de la richesse».

Le plan d’action opérationnelle de cette politique vient d’être adopté en conseil des ministres et se présente comme le mode exécutoire, la feuille de route qui indique au gouvernement les différentes étapes de mise en exécution des stratégies en matière d’emploi et de lutte contre le chômage. Seulement, pour le chef du gouvernement, aucune politique, si ambitieuse soit-elle, ne peut aboutir sans une adhésion massive et forte des différents acteurs.

A terme, il s’agit de connaître les possibilités offertes par les différentes entreprises en termes d’emploi, ainsi que sur les conditions et compétences requises pour y accéder, à partir des thèmes «Politique de l’emploi au Togo : état des lieux et perspectives», «le rôle du secteur privé dans la promotion de l’emploi : contribution et attentes», «quelle formation pour quels emplois ?» et «enseignement technique au Togo : enjeux et perspectives». Il faut désormais tourner le dos aux solutions cosmétiques et s’engager sur la rude voie du professionnalisme et de la quête de l’excellence. Rappelons que, dans un conseil des ministres récent, l’Etat a déjà douté de la qualité de l’enseignement supérieur privé.

Nomination dans les Institutions de l’Etat et l’Administration
L’Etat veut formaliser une équité pour la Femme

De sources autorisées, le gouvernement entend édicter une loi formalisant l’expérience de 2007 ayant consisté à encourager la candidature féminine sur les listes électorales. Selon les termes consacrés, l’Autorité exerçant le pouvoir de nomination garantit à chaque sexe une représentativité minimale d’un tiers (1/3) des postes à pourvoir pour l’accès aux organes et institutions de l’Etat, et pendant les nominations et promotions dans l’administration publique. La même mesure devra frapper les instances dirigeantes des institutions de la République, des entreprises publiques, des sociétés d’Etat et les postes soumis à nomination ou concours. Plus est, l’Autorité favorise une alternance des deux sexes aux fonctions et empois publics disposant d’un poste d’adjoint, de vice ou de suppléant. Et pour y déroger, les emplois visés doivent être manifestement incompatibles par leur nature ou les conditions de leur exercice avec le nouveau principe du gouvernement.

Les partis politiques déjà indexés dans l’Accord politique global (APG) à ce titre sont aussi interpellés. Des dispositions seront prévues en cas d’élection au scrutin de liste ou au scrutin uninominal.
Visiblement, il est question de franchir la barre fixée par les articles 2 et 11 de la Constitution du 14 octobre 1992. «La République Togolaise assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race, de sexe, de condition sociale ou de religion (…) L'homme et la femme sont égaux devant la loi». Du coup, tous les acteurs impliqués devront aller au-delà de la simple volonté de l’Exécutif pour agir sur les comportements et les idées préconçues.

L’expérience de 2007 n’ayant pas produit les effets escomptés. Le Togo est resté à la traîne des pays francophones avec moins de 10% de femmes parlementaires, même si par les neuf femmes de l’actuelle législature, il obtient 11,11% de l’effectif du parlement.

L’Agence BRS Hédzranawoé est opérationnelle

La nouvelle agence de la Banque Régionale de Solidarité (BRS) est ouverte depuis le 22 décembre. Tous les opérateurs économiques du marchés et de ses environs, quelque soit leur domaine d'activités, ont dorénavant accès aux services de la BRS-TOGO. La BRS-TOGO, à travers cette implantation, vise à se rapprocher davantage des acteurs de ce marché pour se mettre à leur service et répondre à leurs besoins en matière de services financiers. Œuvre de l'entreprise ACOPRESS et de l'Architecte KPEGBA, cette agence a un objectif principal : celui d'être plus proche des femmes du marché. En effet, selon les responsables de cette banque, "dans notre société, pour pouvoir s'insérer dans la vie, les femmes sont appelées à produire un double effort pour atteindre le même niveau que les hommes". Ainsi, pour les soutenir dans leurs initiatives, la BRS accompagne les femmes initiatrices de micro activités et projets générateurs de revenus et créateurs d'emplois.

"Cette agence qui est inaugurée aujourd'hui par les plus Hautes Autorités de notre pays va contribuer à sécuriser et développer les revenus des opérateurs économiques du marché et partant, de tous les opérateurs de ce secteur", dixit, le Directeur Général de la BRS-Togo, M. Martial Goeh-Akué
La BRS a été créée le 10 mai 2004 à Lomé. La Holding est dotée d'un capital social de 24 milliards de francs CFA, détenus majoritairement par la BCEAO, la BOAD et la Commission de l'UEMOA.

L'objectif assigné à la BRS est le financement d'investissement et de projets des populations à faibles revenus, tout en visant une rentabilité financière de l'exploitation et en assurant une mission d'intérêt général.
Favoriser l'inclusion financière, lutter contre l'exclusion et la pauvreté, soutenir le développement durable à la base par la création de richesses constituent la raison d'être de la BRS.

En résumé, la BRS-TOGO vise l'insertion des jeunes, la promotion des initiatives féminines allant dans le sens du développement d'activités génératrices de revenus, la promotion de l'emploi indépendant et plus globalement le développement d'activités génératrices d'emplois et de revenus.

Les divers secteurs d'intervention que privilégie la BRS-TOGO en matière de financement sont des secteurs de développement relatifs aux activités de production, de transformation, de commercialisation et des activités de prestation de services. Son champ d'intervention est très varié et concerne environ 170 domaines.

Les missions et objectifs assignés au Groupe BRS visent à contribuer, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, à la promotion de l'emploi indépendant, à travers le financement d'investissements ainsi que la création et le développement d'activités génératrices de revenus, en faveur des populations traditionnellement exclues du système bancaire. A cet effet, le Groupe BRS, a pour objectif de développer, à titre principal, une activité bancaire à travers un réseau de filiales ayant le statut de banque, en vue de fournir des financements à court, moyen et long terme aux personnes traditionnellement exclues du système bancaire, en particulier aux artisans, aux jeunes diplômés de l'enseignement supérieur ou d'une école professionnelle, aux chômeurs ayant une qualification professionnelle, exerçant ou désirant exercer dans l'agriculture, la pêche, l'élevage, la petite industrie, l'artisanat et les prestations de services.

Téléphonie mobile
Togocel désormais fluide à Ahépé
Les populations du canton d'Ahépé et de ses environs communiquent depuis le 20 décembre sur le réseau Togocel. Promesse du chef de l'Etat, Faure Gnassinbé, la nouvelle antenne- relais implantée à Ahépé vient de sortir ces localités du gouffre de l'enclavement sur le plan de la communication. En effet, avant le 20 décembre quiconque veut communiquer par un téléphone mobile, doit stabiliser son appareil à un point fixe de sa maison ou monter dans un arbre. "La communication est maintenant claire et nous arrivons à contacter aisément nos proches ", nous confie tout joyeux M. Djissénou Kodjo, cultivateur à Ahépé.

D'une valeur de 150 millions de Fcfa, ce pylône de type GSM d'une hauteur de 50m a une couverture géographique de 30 à 40km en cas de non obstacle et est mis au profit de 10000 abonnés. Elle a par ailleurs une autonomie de 8 heures de fonctionnement sans groupe électrogène et servira de relais pour d'autres antennes dans les localités sœurs. Après avoir évoqué les raisons qui ont conduit à l'installation de ce site de transmission, le Directeur Général de Togocellulaire, Atcha Affo Dédji a demandé aux populations très mobilisées pour la circonstance d'en prendre soigneusement soin. Togbui Assignon III a quant à lui remercié le président de la République pour sa qualité d'homme de parole.

© L’Union du 24 décembre 2009

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