Médias

Les industriels passeront à la caisse

Les tarifs de l'électricité vont augmenter au Togo. C'est L'Union qui l'annonce dans sa parution de mardi. Mais que l'on se rassure, cette hausse ne concerne pas les particuliers, mais les industries. Pour les foyers, le gouvernement réfléchit à une subvention permettant d'éviter, à terme, une hausse des prix. Une hausse qui serait mal comprise par la population qui fait face depuis des années à des délestages en raison des pénuries en eau dans la sous-région et de la vétusteté des installations de la CEET, la compagnie électrique.

##S_B##Voici une sélection d'articles publiés par l'Union

Verbatim

Revigorer le 118

Le Corps des Sapeurs ("pompe-pieds, c'est-à-dire qui pompent avec leurs pieds") pompiers a reçu la visite le week-end dernier du Président de la République Faure Gnassingbé. Selon les propos de l'hôte des hommes en treillis bleus, il s'agit d'une reconnaissance des efforts fournis par ces derniers depuis l'avènement des pluies torrentielles, cause des inondations des populations de Lomé, et un encouragement à leur égard.

Reconnaissance du fait que les sapeurs pompiers, heureusement que leur base située en plein centre ville est à l'abri des inondations, sont sollicités en permanence et se retrouvent depuis presque un mois sur tous les fronts de montée des eaux fluviales.

Ils y vont pour secourir les sinistrés d'abord avant de s'occuper du pompage des eaux. Leur tâche devient de plus en plus difficile lorsque la distance qui les sépare des sinistrés est grande et qu'ils ne maîtrisent aucunement le terrain. Parfois, les obstacles sont énormes et le sauvetage nécessite des heures de nage.

L'encouragement, il le leur faut. Tout le monde reconnaît aujourd'hui que ce métier est devenu un parcours du combattant, car les efforts déployés dépassent le traitement reçu. Je veux parler du traitement salarial, le nerf de la guerre. Mais, avec beaucoup d'abnégation, les sapeurs pompiers font leur travail dans la mesure de leur possibilité. Faure le leur a reconnu et les a fortifiés par des mots.

A son arrivée, le Chef de l'Etat a été soumis à un passage en revue des matériels de travail des sapeurs pompiers. Il lui a été montré le meilleur des arsenaux de ce corps: des véhicules - citernes, des bouteilles de gaz, des extincteurs, etc. Après, il a assisté à des démonstrations de techniques de sauvetages inédits en cas d'incendies ou d'inondations. Comme à son habitude, Faure a applaudi sans donner directement ses premières impressions. Ce n'est que dans son discours que les sapeurs pompiers ont compris qu'il connaît leur souffrance. Surtout qu'il a reconnu l'état de vétusté avancé de leurs matériels de travail. En effet, la première difficulté que rencontre ce corps est la lenteur de ses engins roulants. Lorsque le 118 est sonné, il faut compter au moins une à deux heures de temps chrono pour entendre la sirène au point du sinistre situé peut être à trois ou quatre kilomètres de la base. Certaines

fois, il n'existe même pas de véhicule pour aller au secours des individus.

D'autres fois, c'est le manque d'eau qui bloque le travail. Autant de difficultés soulevées, sinon reconnues officiellement. A en croire le Chef de l'Etat, le Gouvernement prendra les dispositions qui s'imposent pour émietter les contrariétés du travail des sapeurs pompiers. Pour favoriser le secours des populations sinistrées.

Actualités nationales

Séparation des fonctions dans les marchés publics

Trois organes remplacent la Commission nationale des marchés

Le code actuel qui régit la passation des marchés ne répond pas entièrement aux règles de transparence. Le diagnostic qui en a été fait a révélé des lacunes contraires aux directives de l'UEMOA et à la pratique internationale. On note entre autres que la Commission nationale des marchés joue à la fois le rôle de contrôleur et de celui de régulateur. Plus est, le code actuel favorise l'utilisation abusive du système de gré à gré. C'est le sens des reformes contenues dans le projet de loi relatif aux marches publics et délégations de service public adopté par le parlement le 26 juin dernier. Elles visent entre autres à séparer les phases de passation des marchés, de contrôle et de régulation par la création de trois structures distinctes qui sont l'organe de passation qui est responsable du processus de passation et de gestion des marchés publics et délégations de service public, l'organe de contrôle des marchés publics et délégations de service public chargé du contrôle de la régularité des procédures de passation et d'exécution des marchés et délégations de service public et l'Autorité de Régulation des marchés publics qui est chargée de définir des politiques en matière des marchés publics et de délégations de service public et des stratégies de renforcement des capacités.

La commission nationale des marchés n'existera plus. Il y aura, désormais, un organe de contrôle créé au ministère de l'économie et des finances. La Direction Nationale de Contrôle des Marchés Publics du Ministère de l'Economie et des Finances, a en charge le contrôle a priori et a posteriori des procédures de passation des marchés publics et délégations de service public mises en Œuvre par toute autorité contractante, selon des modalités et des seuils déterminés par voie réglementaire.

Selon l'article 9, les fonctions de membre des organes de contrôle et de régulation et des structures de passation des marchés publics et délégations de service public établis auprès des autorités contractantes sont incompatibles.

Ainsi, il y a des organes de contrôle et un organe de régulation indépendant. Tous ces organes tendent à assurer la bonne exécution des marchés et l'organe véritablement chargé du contrôle délivre, à la fin des prestations, un document appelé certificat de bonne exécution. «Un marché mal exécuté compromet l'avenir de la société exécutante», précise M. Gnaro Badawasso, Secrétaire général du ministère de l'Economie et des finances en qualité de commissaire du gouvernement.

L'autorité contractante est tenue de s'assurer de la mise en place et de la disponibilité du financement avant le lancement de la consultation conformément à son plan prévisionnel annuel de passation de marchés, et ce, jusqu'à la notification du marché. La disponibilité des crédits étant devenue la pomme de discorde entre l'Etat et les candidats des marchés publics.

Le nouveau texte de loi abroge toutes les dispositions antérieures contraires à la loi 90-26 du 4 décembre 1990 relatives à la passation des marchés dans les sociétés d'Etat et les collectivités locales. Aujourd'hui, chaque structure aura sa propre commission interne de passation de marchés. De plus, selon l'Exécutif, tout l'arsenal mis en place combat le fractionnement dans les passations de marchés.

Les textes ne suffisent pas à combattre ce phénomène. Il revient aux organes mis en place d'assurer le respect du non fractionnement dans les passations de marché ; c'est le rôle de la direction nationale de contrôle des marchés publics qui sera chargée de rendre publics les résultats des appels d'offres. Pour ce faire, une publication dans un journal devra porter la liste des entreprises ayant participé aux appels d'offres, les  montants des différentes offres, les réajustements éventuels des offres, les

adjudicataires retenus et le montant des offres retenues.

Au sens de la loi, la délégation de service public s'entend tout contrat par lequel une des personnes morales de droit public confie la gestion d'un service public relevant de sa compétence à un délégataire dont la rémunération est liée ou substantiellement assurée par les résultats de l'exploitation du service.

Les autorités contractantes sont l'Etat, les Etablissements publics à caractère administratif, les Collectivités territoriales décentralisées, les Etablissements publics à caractère industriel et commercial, les  organismes, agences ou offices, créés par l'Etat ou les Collectivités territoriales décentralisées pour satisfaire des besoins d'intérêt général, dotés ou non de la personnalité morale, dont l'activité est financée majoritairement par l'Etat ou une personne morale de droit public ou qui bénéficient du concours financier ou de la garantie de l'Etat ou d'une personne morale de droit public, les sociétés nationales ou les sociétés à capitaux publics dont le capital est majoritairement détenu par l'Etat ou une autre personne morale de droit public, les associations formées par une ou plusieurs de ces personnes morales de droit public.

Rémunération des nouveaux fonctionnaires

Les premiers salaires prévus pour fin juillet

C'est le deadline relayé par le gouvernement au moment de faire voter la loi de finances rectificative gestion 2009. «Tous les fonctionnaires recrutés sont pris en charge dans le budget 2009. Les arrêtés de nomination sont déjà pris. Les procédures administratives de prise en compte sont aussi entamées et se poursuivent. Les premiers salaires seront payés à fin juillet 2009», répond-on à la question de savoir si la masse salariale prévue au budget initial suffira pour couvrir le payement des 4.000 fonctionnaires recrutés au lieu de 3.500 initialement prévus. Plus est, des dispositions sont en train d'être prises afin que les enseignants volontaires rentrent dans leurs droits, lassés d'attendre depuis le début de l'année.

Récemment, des voix se sont élevées pour revendiquer le paiement des premiers salaires avant même d'avoir bouclé les six premiers mois de fonction. Contre le principe qui veut que l'on n'ait droit à sa première rémunération qu'après six mois de services loyaux. Après quoi, un rappel des dus est effectif. Généralement, ce temps est justifié par le fait que le nouveau fonctionnaire doit reconstituer son dossier qui doit être enregistré dans le circuit normal de l'administration afin que les finances puissent jouer.

Fin décembre 2008, une instruction de Faure Gnassingbé portait le nombre des nouveaux agents de l'administration publique à 4.000 au lieu de 3.500. Courant février 2009, et ce pendant un mois, il avait été demandé aux admis de reconstituer un «dossier de carrière» en fournissant copie des diplômes obtenus et présentés avant l'étape de l'écrit. Le tout soutenu par le versement d'une somme de cinq mille francs Cfa.

A l'époque, le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative, Ninsao Gnofame, y associait un autre objectif : passer à la loupe les diplômes dans la fonction publique et déraciner les récalcitrants. «Nous avons les dossiers physiques, maintenant nous allons procéder à l'authentification des diplômes. C'est un travail qui va se faire parallèlement à l'installation des nouveaux fonctionnaires (…) S'il y en a qui ont fourni des dossiers qui ne sont pas bons, ils seront disqualifiés naturellement. Même aujourd'hui, il y a des fonctionnaires (qui sont déjà en fonction) que nous sommes en train de disqualifier pour s'être fait recrutés sur la base de faux diplômes.

Donc ce travail ne concerne pas seulement les nouveaux qui arrivent, mais porte sur l'ensemble des fonctionnaires parce que nous avons l'objectif de mettre de l'ordre dans notre administration. Et puis la suite, on verra (…) Il y a certains qui, sous prétexte qu'ils occupent des postes politiques, ne partent pas.

D'autres pour des raisons qui ne tiennent qu'à eux ne partent pas. S'ils ne partent pas, nous serons obligés de sévir ou de les poursuivre. Pour l'instant, nous leur avons demandé amicalement de céder leur place et, déjà, on signale des départs», précisait-il.

Après le PNDS 2002-2006

Un besoin de 317 milliards pour la santé en 2009-2013

La période 2002-2006 a permis de tester le premier Plan quinquennal de développement sanitaire (PNDS) dans lequel le gouvernement togolais s'est engagé, en se basant sur une planification régulière suivie d'évaluation, malgré les conditions difficiles de sa mise en Œuvre. Les expériences tirées de ce premier pas, dont l'implication effective des acteurs du développement socio-sanitaire, ont assez éclairé dans l'élaboration du PNDS 2009-2013 présenté en juin en conseil des ministres par le ministre de la Santé.

Le PNDS 2009-2013 s'est donné pour priorité de privilégier les actions à gain rapide par leur impact sur l'état de santé des populations (protection, promotion de la santé mère-enfants, des jeunes et adolescents, des personnes handicapées…), et d'autre part de consolider le système national de santé en renforçant le cadre juridique et institutionnel, l'approche sectorielle et contractuelle… Mais le PNDS 2009-2013, tout comme le précédent, ne peut être également conduit sans prendre en compte la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles.

Les besoins

Le plan révèle en outre un besoin en personnel médical de 248 personnes, paramédical (1539), administratif er financier (353) et d'appui de 583 personnes. Il faut souligner que le secteur public de soins compte officiellement aujourd'hui 536 structures sanitaires, mais caractérisées par une dégradation physique, en raison de l'absence de rénovation et d'entretien et une vétusté du matériel bio-médical, l'absence de politique hospitalière et une sous-fonctionnalité des hôpitaux de district. De manière générale, l'effectif est insuffisant, en particulier pour le personnel médical spécialisé, les infirmiers et les sages-femmes, tout ce beau monde atteint par la baisse de motivation et de performance en raison de faible niveau des salaires et des primes.

De plus, il est envisagé la construction de 44 nouvelles formations sanitaires (avec logements), de bureaux des équipes cadres pour 28 districts et 4 régions, de 2 dépôts régionaux de pharmacie, de forages d'eau et de branchements... Ainsi que la réhabilitation de 80 incinérateurs, la réhabilitation et l'extension de 60 unités de soins périphériques et centre médico-sociaux, 15 polycliniques/centres hospitaliers préfectoraux/hôpitaux de district, de 4 CHR,  de 3 CHU. La gamme sera complétée par l'acquisition d'équipements médico-techniques (scanner, Imagerie à résonnance magnétique, électrocardiogramme… et du matériel mobile dont des véhicules de fonction et des ambulances.

L'Etat donne la moitié

Coût total du PNDC 2009-2013 : 317 milliards de francs, dont la moitié, soit 158 milliards de francs, est assurée par l'Etat togolais. Il est attendu que les ménages y contribuent à hauteur de 35 milliards de francs (11%). Ainsi, près des deux tiers du financement total auront été réalisés sur des ressources internes. Le dernier tiers, d'après un rapport du ministre de la Santé, Komlan Mally, «reposera sur des ressources externes. Les partenaires assureront une contribution qui s'élève à 89 milliards, soit 29%». Les 35 milliards de francs restants, soit 11% des dépenses, seront à rechercher par l'organisation d'une table ronde des bailleurs de fonds.

Suivant les orientations stratégiques définies par les autorités, le poste de dépenses le plus important est occupé par les ressources humaines avec 23,7% du budget total.

Les médicaments occupent le second poste de dépenses avec 21,7% du budget, suivi des constructions/installations et des réhabilitations qui représentent 12,4%. Les autres postes importants sont occupés par les équipements et les formations/recyclages avec respectivement 11,4% et 11,1%. Globalement, les dépenses évoluent entre 57 et 67 milliards de francs par an sur 5 ans.

Le suivi du PNDS est assuré par le ministre en charge de la Santé, à la tête du Comité de coordination du secteur de la santé (CCSS), aidé, sur le plan technique, par le Comité technique de planification (CTP). Le PNDS, d'après le ministre de la Santé, reste le cadre de référence de toutes les interventions du secteur – gouvernement, société civile et partenaires au développement sanitaire – dans le choix, la conception et la mise en Œuvre des actions de développement sanitaire pour la période 2009-2013.

Réhabilitation de la route Aného-Sanvee Condji-Frontière Bénin

Les populations affectées acceptent les mesures de compensation

L'accord des populations riveraines touchées par les travaux est contenu dans un communiqué du ministre des Travaux publics daté du 3 juillet 2009. Il y ressort que celles-ci ont été consultées, entre le 30 avril et le 30 mai dernier, sur le Plan d'Action de Réinstallation (PAR) qui prévoit l'indemnisation pour la perte de terrain, la perte de bâtis à usage d'habitation, la perte de logements, la perte de bâtis à usage commercial, la perte de service de base et la perte temporaire de revenus. Le PAR prévoit également l'aménagement de parking gros porteurs, d'une gare routière et la construction d'une plate-forme commerciale, le tout équipé d'ouvrages d'assainissement, de salubrité et de sanitaires.

On dénombre trente-trois (33) bâtis et deux (2) terrains cultivés qui seront directement affectés sur l'ensemble du tronçon. Parmi ces bâtis, dix (10) logements, deux (2) équipements, vingt et un (21) bâtis à usage commercial. La phase de construction affectera particulièrement deux cent soixante neuf (269) gérants d'activités commerciales.

Avec l'appui de la Banque mondiale, le Togo envisage la réhabilitation et la modernisation du tronçon Aného-Sanvee Condji (long de 7,76 kilomètres) dans le cadre du Projet régional de facilitation du commerce et du transport sur le Corridor Abidjan-Lagos (PRFCTCAL) pour agir sur le cadre de vie et le revenu des populations environnantes.

L'objectif étant de faciliter le transport et le transit sur le corridor côtier. Les travaux consistent à réaliser une chaussée de 2x1 voie et une double chaussée de 2x2 voies.

Parallèlement, en raison de l'exécution des travaux de réhabilitation et de modernisation qui ont débuté depuis le 15 juin dernier sur l'axe Aflao-Rond point du Port de Lomé, une perturbation dans la libre circulation des usagers avec des déviations par-ci, par-là.

La route Frontière Ghana-Frontière Bénin est devenue une priorité communautaire financée par la Banque Mondiale, la Banque ouest africaine de développement (BOAD), la Banque islamique de développement (BID) et la Banque d'investissement  et de développement de la CEDEAO (BIDC) pour 40 milliards de francs Cfa. Courant 2008, le Togo y avait annoncé la construction de deux échangeurs et dédoublements, l'un au rond point du Port de Lomé et l'autre au carrefour Cimtogo, des passages supérieurs de 13 et 47 mètres, des emprises minimales de 200 et 150 mètres et un rayon extérieur minimal d'une boucle de 35 mètres.

Le tronçon Aflao-Avepozo long de 19,5 km serait transformé en une double chaussée expresse de 10,5 mètres de large, soit 2x3 voies de 3,5 mètres chacune, avec un terre plein central de 1 à 5 mètres, deux bandes cyclables de 2 mètres chacune et de deux trottoirs  de 2 mètres chacun.

Avec un système adéquat de drainage des eaux pluviales et un soin particulier à l'aménagement des grands carrefours et parkings, à l'éclairage public et à la signalisation et sécurité routières. Mais la construction des échangeurs est reportée sine die car le gouvernement n'arrive pas à décrocher le bailleur de fonds qui veut bien financier.

Economie

Pour les besoins de logement dans l'UEMOA

Probable lancement d'un marché hypothécaire en 2010

Les avis sont unanimes que les ménages, en Afrique, ont pour souci majeur de vivre sous leur propre toit. C'est souvent le signe de réussite sociale. Par après, les autorités de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) en ont aussi fait leur souci. Les raisons sont essentiellement de deux ordres : permettre aux ménages, surtout les plus faibles, d'avoir accès à des crédits à long terme – parfois jusqu'à 30 ans – à des taux très bas. Mais la nécessité de promouvoir un marché hypothécaire (lié à l'immobilier et au logement) s'est progressivement imposée à l'UEMOA comme la solution la plus sure et la plus durable pour apporter des ressources longues au système bancaire et financier qui, par la suite, va permettre d'offrir des prêts hypothécaires.

Des études réalisées dans ce sens depuis trois ans dans la zone Uemoa relèvent un très fort potentiel : la production de créances hypothécaires est estimée à 363 milliards de francs Cfa en 2007, avec un taux de croissance moyen annuel de 10,04% depuis 2003. «C'est un bon indicateur de la pression en faveur de l'accession à la propriété dans nos pays. Il souligne aussi l'urgence de nouveaux mécanismes de refinancement des investissements à moyen ou long terme dans notre Union», s'en est félicité, jeudi, Abdoulaye Bio-Tchané, président de la Banque ouest africaine de développement (Boad).

C'est avec empressement que des cadres des institutions financières et des administrations publiques et du secteur privé de l'espace Uemoa ont validé dans ce sens, vendredi au siège de la Boad à Lomé, deux études réalisées par des consultants de la Boad, de la Bceao et du Conseil régional de l'épargne publique et des marchés financiers (Crepmf). Elles portent sur l'évaluation du potentiel et l'architecture du marché hypothécaire de l'Uemoa. Ils ont évalué à 17.283 milliards de francs le potentiel des actifs éligibles, dont seulement 363 milliards de créances hypothécaires dont ils soulignent l'importance en vue d'un meilleur financement des économies de l'Union. Pour ce qui est de l'architecture du marché, ils ont opté pour une Caisse de refinancement, la titrisation et les obligations sécurisées.

Des recommandations

Les conclusions de l'atelier de Lomé seront bientôt soumises au Conseil des ministres de l'Uemoa, dont il est attendu, d'ici la fin de l'année, des orientations de mise en place du marché hypothécaire de l'Union. «Dès que nous aurions les orientations du Conseil des ministres, nous mettrons en chantier ce marché et qui devra, dans tous les cas, fonctionner d'ici l'année 2010», a précisé à L'Union Armand Badiel, directeur de la Stabilité de la Bceao.

Il est formulé à l'endroit des ministres l'adoption diligente du cadre juridique du marché hypothécaire. Ainsi que la nécessité d'approfondir les réformes foncières au niveau de chaque Etat membre et d'accélérer le processus d'harmonisation au niveau communautaire des législations et des pratiques dans ce domaine.

De manière schématique, le marché hypothécaire est un compartiment du marché financier en général, et est dédié essentiellement à des titres liés à l'immobilier et au logement. Armé de son titre foncier, bien «sécurisé», le citoyen de l'Uemoa peut postuler à un crédit dans n'importe que pays de l'Union pour financer un projet de logement urbain ou de développement en milieu rural. A l'exemple des nations assez avancées en la matière, le prêt s'étend sur une longue durée et à un taux très faible. Pour accéder à d'autres ressources de financement, la banque procède par la titrisation, qui lui permet de transformer les créances primaires en des titres négociables, sinon vendable, sur un marché par le canal de la Caisse de refinancement à mettre en place.

La viabilité du projet est évidente, du fait de la forte progression d'urbanisation dans l'Uemoa. La population de l'Union, estimée à 87,8 millions d'habitants, connaît un taux de croissance prévisionnel démographique de 2,4% annuel. Le hic, c'est que le marché hypothécaire de l'Uemoa ne peut démarrer qu'avec les demandeurs en possession d'un titre foncier.

Hausse du coût de l'électricité

Seuls les clients industriels et de moyenne tension sont concernés

La nouvelle a été annoncée vendredi par la Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET) et la Communauté Electrique du Bénin (CEB), lors d'un point de presse au ministère des mines et de l'énergie. Cette décision devrait être effective depuis l'année passée mais les deux fournisseurs d'énergie ont pu tenir le coup grâce aux subventions des gouvernements togolais et béninois.

Ainsi, le prix du kilowatt/heure (KWh) est majoré de 12Fcfa  à partir de ce mois de juillet pour les consommateurs d'énergie supérieure à 60A, le segment des industriels, les clients de moyenne tension, bref ceux qui utilisent l'électricité pour des fins commerciales. Cette nouvelle révision tarifaire de l'électricité est liée aux derniers évènements intervenus dans le secteur de l'énergie.  Notamment le renchérissement des prix des combustibles sur le plan international, du coût d'approvisionnement et du coût de la production à partir des unités propres à la CEET.  Eviter toute situation  de délestage et permettre à la CEET et à la CEB de renforcer leurs moyens de production, sont également les raisons qui ont motivé  ce relèvement tarifaire de l'électricité.

Une subvention de L'Etat et une politique de réduction des coûts d'exploitation par la CEET sont cependant prévues pour accompagner  les consommateurs de basse tension, en particulier les ménages qui vont continuer à payer leur facture au tarif antérieur. «Le gouvernement va continuer à supporter le surcoût par la fourniture de combustibles pour faire tourner les groupes thermiques de production de la CEET. De son côté la CEET s'engage à réduire les pertes sur son réseau de distribution », a affirmé le Directeur par intérim de la CEET, M. Kakatsi Mawusi. Sur un possible désengagement du gouvernement, M. Kakatsi a rassuré que, « Les subventions de l'Etat ont été toujours effectives et libellé en bonne date ».

La crise électrique fréquente dans la sous région ouest africaine depuis la fin des années 90 est liée à plusieurs facteurs. On peut noter l'incapacité propre de production d'électricité, la dépendance de l'extérieur en approvisionnement de même que l'inadéquation entre l'offre et la demande due à l'extension du réseau de distribution et surtout le déséquilibre entre le coût de revient du kilowattheure et son prix de vente.

L'électricité est assurée au Togo par la CEB qui approvisionne et transporte l'énergie vers la CEET qui prend à son tour en charge la distribution aux consommateurs.

Culture

Vient de paraître

Les pieds sales de Edem Awumey

Edem Awumey  fera paraître en août son second roman, Les pieds sales, chez Le Seuil éditeur. Agé de 34 ans et vivant au Quebec, il a publié en 2006 un premier roman chez Gallimard, Port-Mélo (2006) qui a obtenu le Grand Prix Littéraire d'Afrique Noire. Titulaire d'un doctorat en littérature francophone, il est aussi l'auteur d'un essai sur Tierno Monénembo.

La sortie de son nouveau roman, Les pieds sales, est prévu pour le 20 août aux éditions du Seuil à Paris. La littérature togolaise s'enrichit donc d'un nouveau titre  et continue sa trépidante histoire commencée depuis 1989.

Voici le résumé de la quatrième de couverture : «  De sa petite enfance, Askia n'a conservé en mémoire qu'une image quasi biblique : son père, sa mère, un âne et lui, marchant sans fin dans la poussière.

Il avait cinq ans. « Longtemps, nous avons été sur les routes, mon fils. Et partout, on nous a appelés les pieds sales. Si tu partais, tu comprendrais. » Répondant à cette injonction maternelle, Askia est parti à Paris où il est devenu chauffeur de taxi. Ses passagers qui l'épient dans le rétroviseur lui trouvent quelquefois une ressemblance frappante avec un certain « homme à turban » qui fut peut-être son père.

Ce père qu'il recherche, Sidi Ben Sylla Mohammed, et que tout le monde croit avoir vu quelque part. L'auteur nous donne à déchiffrer les labyrinthes d'un Africain en France, confronté aux figures de l'Absence et de l'Exil ».

© L'Union du 14 juillet 2009

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