Le collectif d’opposants «Sauvons le Togo» (CST) n’a pas mis bien longtemps pour exploiter l’interpellation d’Agbéyomé Kodjo. Jeudi, il a demandé la « libération » du leader d’Obuts, entendu depuis hier par la gendarmerie dans le cadre de l’enquête sur les incendies – sans doute criminels – qui ont ravagé les marchés de Kara et de Lomé.
Le porte-parole du CST, Jil Bénoît Afangbedji, a demandé au gouvernement la création d’une « commission d'enquête internationale » pour faire la lumière sur les causes des sinistres. Et pendant qu’on y est, pourquoi ne pas appeler l’ONU ou l’OTAN à la rescousse.
Mais ce n’est pas tout, ces opposants exigent de faire partie de cette commission.
Dans quel pays du monde, a-t-on vu des partis politiques associés à des investigations menés par des policiers et des magistrats ? Seul quelques farfelus au Togo sont capables de formuler de telles propositions.
Quant à Zeus Ajavon, le coordinateur de ce collectif, il est sorti de son silence pour affirmer que la levée de l’immunité parlementaire d’Agbéyomé Kodjo était « irrégulière ». Il a appelé ses sympathisants à une manifestation samedi à Lomé « pour protester contre ce énième coup de force du régime en place ».
Triste spectacle.