Politique

L’AFD appuie la modernisation des services publics de la capitale

L’Agence française de développement (AFD) a accordé jeudi au Togo une subvention de 3,3 milliards de Fcfa destinée à poursuivre la phase II du Projet Environnement Urbain de Lomé (PEUL 2).

Ce financement sera rétrocédé à la commune de Lomé pour améliorer l’environnement urbain et renforcer les capacités de la gestion municipale.

«Les ressources serviront à construire un centre d’enfouissement technique des déchets, à donner un appui aux structures de pré collecte des déchets, à renforcer la sensibilisation des habitants aux bonnes pratiques en matière d’hygiène et de santé publique et puis à développer des activités de valorisation et de recyclage des déchets », a expliqué Adji Otèh Ayassor (photo), le ministre de l’Economie et des Finances.

Il a indiqué que ce financement venait «à point nommé pour offrir une nouvelle image à la capitale au moment où les travaux de réaménagement et de construction des infrastructures routières tendent à s’achever».

«Le projet PEUL 2 va permettre à la commune de Lomé de poursuivre l’amélioration et la réorganisation de l’ensemble de la filière de gestion des déchets jusqu'au développement des capacités de stockage », a précisé Dominique Renaux, l’ambassadeur de France au Togo.

La convention de financement a été signée par Adji Otèh Ayassor, Dominique Renaux et Phillipe Collignon, directeur de l’AFD pour le Togo.

Voici le discours de Dominique Renaux 

Mesdames, Messieurs, 

C’est pour moi un véritable honneur de participer ce jour et à vos côtés à la signature de cette nouvelle convention de financement de l’Agence Française de Développement au bénéfice de l’Etat togolais et plus particulièrement de la Commune de Lomé, qui vient compléter une première opération menée pour l’amélioration durable de l’environnement urbain des habitants de la capitale du Togo. 

Avec un montant de cinq millions d’euros, soit près de 3,3 milliards de Francs CFA, cette seconde phase du Projet « PEUL » ou Projet d’Environnement Urbain de Lomé poursuit les mêmes objectifs : améliorer l’environnement de la ville de Lomé par des investissements publics dans le secteur des déchets solides et renforcer les capacités de gestion municipale. Conscients des enjeux, les responsables de la municipalité de Lomé ont décidé de contribuer à hauteur de deux cent millions de Francs CFA à ce projet, cela mérite d’être souligné. 

La cérémonie qui nous réunit ce jour m’offre également l’occasion de réaffirmer l’engagement de la France à soutenir les efforts entrepris par le gouvernement pour améliorer les conditions de vie des Loméennes et des Loméens. 

En effet, avec la forte pression démographique qui s’exerce aujourd’hui sur la capitale togolaise, l’accès de ses habitants aux services essentiels est devenu crucial. L’administration municipale, avec ses capacités financières et humaines existantes, parvient difficilement à faire face aux nouveaux défis induits par les dynamiques de l’agglomération. La pauvreté urbaine s’est accentuée et les infrastructures n’arrivent plus à répondre aux besoins. 

C’est à partir de ce constat que le Projet Environnement Urbain de Lomé dans sa première phase (PEUL I) a été identifié et financé par l’AFD dès 2006. Il a marqué le lancement d’un processus de réforme en profondeur du secteur du développement urbain et des infrastructures en eau et assainissement. Après une longue période de déshérence, les refontes institutionnelles sont aujourd’hui en plein chantier. 

Les résultats obtenus par les équipes de la municipalité démontrent les progrès réalisés dans la capacité à assurer le rôle de maîtrise d’ouvrage. Grâce notamment aux actions mises en œuvre dans le cadre du PEUL I, la municipalité a reconstitué ses services et ses équipes et entrepris un effort de planification et de programmation de ses activités pour penser la ville de demain, mais elle ne dispose pas encore de tous les moyens pour faire face aux urgences des investissements nécessaires à un développement urbain maîtrisé. 

La seconde tranche du Projet PEUL que nous lançons aujourd’hui par la signature de la présente convention, aura précisément pour objectifs, d’une part de conforter les acquis et de garantir la durabilité des changements entrepris, et d’autre part, de développer de nouvelles activités identifiées dans le cadre du PEUL I. D’où les 2 composantes essentielles : 

- la première permettra de poursuivre la réforme de la gestion des déchets solides, avec notamment la construction d’un nouveau centre 

d’enfouissement technique des déchets, en lieu et place de la seule décharge sauvage qui existe aujourd’hui à Lomé. A cette démarche centrale s’ajouteront l’appui aux structures de précollecte des déchets, le renforcement de la sensibilisation des habitants aux bonnes pratiques 

d’hygiène et de santé publique, et enfin, le développement d’activités de valorisation et de recyclage des déchets ; 

- la seconde composante visera à améliorer les capacités d’intervention de la municipalité de Lomé à travers le renforcement de ses capacités de mobilisation et de gestion des ressources financières. Elle viendra également appuyer la  planification et la stratégie de développement urbain élaborée, dans une vision à long terme, en partenariat avec l’organisation internationale « Cities Alliance » pour l’extension du « Grand Lomé » et l’organisation de services urbains modernisés.  

Ces actions devraient ainsi conforter le processus de décentralisation en lui donnant un point d’application concret et en suscitant l’émergence de pratiques innovantes et de modes de gestion plus performants dont d’autres collectivités du Togo pourront ensuite s’inspirer. PEUL II contribue donc à un objectif prioritaire de la coopération française, d’appui à la décentralisation et à la gouvernance financière municipale. L’AFD n’intervient pas seule dans ce domaine, puisque le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France oeuvre depuis de nombreuses années au renforcement du processus de décentralisation grâce au projet APRODECT, en faveur de la démocratie de proximité et de l’Etat de droit.  

Je souligne aussi que PEUL I et II se font en parfaite coordination et articulation avec le projet PAUT financé par l’Union Européenne. 

Messieurs les Ministres, Monsieur le Président, Madame la Vice-présidente, Mesdames et Messieurs, 

Nul ne sous-estime l’ampleur des défis du développement urbain à Lomé. Pour ma part, je ne doute pas que la Délégation Spéciale de la Ville de Lomé, ses services, ses agents et ses partenaires seront mobilisés pour répondre aux attentes des populations. 

Je suis persuadé que ce projet qui vise à une amélioration durable des conditions de vie des habitants de Lomé saura trouver un écho favorable auprès des populations. Il permettra de mieux penser la ville de demain, de façonner la capitale du pays et d’offrir une meilleure qualité de vie à ses habitants dans un cadre rénové. 

Je souhaiterais conclure en formant mes vœux les plus sincères de réussite pour cette belle et vaste entreprise. 

Vive PEUL II ! Vive la ville de Lomé ! 

Vive la coopération entre le Togo et la France ! 

Je vous remercie. 

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