Le collectif d’opposition «Savons le Togo» (CST) organise samedi une nouvelle manifestation du quartier de Bé à la plage de Lomé. Ce rassemblement intervient au lendemain de la première réunion du dialogue politique initié par le Premier ministre et à laquelle il n’a pas participé.
Ce groupuscule, animé par une poignée d’activistes, a formulé un certain nombre de revendications relatives, notamment, à la révision des lois électorales à l’approche des législatives.
Le gouvernement est prêt à discuter ; il l’a prouvé, mais le collectif reste pour le moment dans une logique de refus avançant toute une série de raisons peu fondées pour ne pas participer au dialogue.
On l’a bien compris, la priorité de ces opposants n’est pas de discuter d’éventuels amendements aux textes électoraux, mais bien davantage de peaufiner leur stratégie.
Quelle est la formule la plus payante ? Participer au dialogue au risque de perdre la couverture médias engrangée depuis deux mois ou maintenir une ligne dure en jouant la rue et l’excès ?
C’est bien le dilemme auquel est confronté le CST. Ses animateurs se concertent et les divergences existent sur la ligne à suivre.
En attendant, pour l’écrasante majorité des togolais, les priorités sont ailleurs. Pouvoir d’achat, emploi, éducation et santé, tels sont les préoccupations quotidiennes d’une population qui aspire au mieux vivre. Seuls stabilité et développement peuvent répondre à leur légitime attente.