Blaise Essolizam Poyodi, le procureur de la République, s’étonne des demandes entendues ici et là réclamant l’annulation des charges qui pèsent contre Agbéyomé Kodjo, le chef du MPDD.
La conférence des évêques et quelques opposants demandent à la justice de tirer un trait sur l’enquête cours.
‘C'est une intrusion dans un processus judiciaire', a confié jeudi à republicoftogo.com M. Poyodi.
Le procureur de la République se demande pourquoi les mêmes ne se sont pas exprimés quand M. Kodjo ne s’est pas présenté aux convocations de la gendarmerie.
‘On l'a convoqué trois fois, mais il ne s'est pas présenté ; qu’est-ce qu'ils lui ont dit ? Rien. Il a prétendu qu’il était souffrant. Il aurait pu venir et le dire; les enquêteurs sont avant tout des humains’, a souligné Blaise Essolizam Poyodi.
Agbéyomé Kodjo est en garde à vue depuis mardi dans les locaux du SCRIC (service central de recherche et d’investigation criminelle de la gendarmerie).
‘Il y a des délais légaux pour la garde-à-vu qu'on va respecter. Les faits sont certes graves, mais on attend', a précisé le procureur.
La gendarmerie a souhaité également entendre Fulbert Attisso et Brigitte Adjamagbo-Johnson, des proches collaborateurs de M. Kodjo.
Candidat malheureux à la présidentielle du 22 février, Agbéyomé Kodjo a refusé de reconnaître sa défaite et dénonce une fraude électorale massive.
Les faits qui lui sont reprochés sont, notamment, troubles aggravés à l’ordre public, atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, utilisation illégale des emblèmes de la République.