Politique

Les femmes ont besoin de changement

Kodjo Menan, représentant du Togo à l'ONU et Dédé Ahoéfa Ekoué

Le Togo a fait d’importants efforts qui ont permis d’engranger des avancées significatives en matière d’autonomisation de la femme, a déclaré mardi à New York Dédé Ahoéfa Ekoué, la ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la femme et de l’Alphabétisation, qui participe depuis le début de la semaine au siège de l’ONU à la Commission de la condition de la femme (CSW59).

Près de 500.000 femmes ont bénéficié de programmes  structurants dans le monde rural en particulier et dans les secteurs des produits de transformation agricole, du commerce et de l’artisanat. En outre, 300.000 autres ont obtenu des micros-crédits grâce au Fonds national de la finance inclusive (FNFI), a-t-elle indiqué.

A cela, il faut ajouter le volontariat qui permet aux femmes d’accéder à des formations et à un premier job.

L’autonomisation passe également par l’éducation. Le taux net de scolarisation de la jeune fille a connu une progression  sensible pour se situer à près de 80% en 2011 et la parité filles/garçons est presque atteinte au niveau du primaire.

Lors de son intervention devant la CSW59, Dédé Ahoéfa Ekoué a également mentionné les progrès réalisés en matière de santé avec la subvention pour les césariennes, la gratuité des traitements antirétroviraux (ARV), la la prise en charge de la fistule obstétricale et les campagnes pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale.

Il ne faut pas oublier les initiatives lancées contre les violences dont sont victimes de nombreuses femmes et jeunes filles au domicile conjugal, au travail et en milieu scolaire.

 Enfin, en matière de leadership politique, le pourcentage des femmes  a évolué de 8,3% en 2007 à 20,68% en 2013. L’Assemblée nationale a vu le nombre de députés femmes bondir à 18%. Deux d’entre-elles occupent des vice-présidences.

Et c’est encore une femme qui a été nommée à la tête du tout nouveau Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’nité nationale (HCRUN).

Place des femmes dans la vie publique

L'émancipation politique des femmes et leur participation aux décisions politiques au même titre que les hommes sont à la base des objectifs mondiaux de développement depuis 1995 et il est probable qu'elles figureront dans le nouveau programme de développement durable qui doit succéder cette année aux Objectifs du Millénaire pour le développement. Pour que ces objectifs portent leurs fruits dans leur globalité, il va donc être capital de remédier à la lenteur des progrès en ce qui concerne l'égalité des sexes et la place des femmes dans la vie publique et politique.

Pour la ministre togolaise, les progrès remarquables accomplis par son pays depuis plusieurs années ne constituent pas un aboutissement. La route est encore longue. De nouvelles initiatives ont été lancées comme la création d’un Guiche unique d’information pour les femmes dont des antennes seront déployées à travers le pays.

Les femmes ont besoin d’un changement, l’humanité a besoin d’un changement.

L’égalité procure d’énormes avantages. Les économies se développent, la pauvreté est réduite, les conditions de santé s’améliorent et les communautés sont plus stables et plus résiliantes face aux crises environnementales ou humanitaires.

Information additionnelle

Discours Dede Ekoué.pdf

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