Les accusations sont récurrentes. Le gouvernement ne ferait rien pour moderniser le système hospitalier. Etablissements à l’abandon, pas de programme de réhabilitation, absence d’équipements et de médicaments.
C’est un faux procès, estime le Dr Tchilalou Tagba, spécialiste de santé publique, responsable d’un centre médico-social à Lomé.
Certes, le chantier de la modernisation du système de santé est d’une urgence vitale, mais les pouvoirs publics ne sont pas restés les bras croisés. Des initiatives ont été lancées pour réhabiliter certains hôpitaux et dispensaires.
Dans ce contexte, la pandémie a été quelque part bénéfique car elle a agi comme un électrochoc chez les responsables politiques.
Une prise de conscience quant à la modernisation urgente du secteur.
‘Dire que le gouvernement ne fait rien, c’est une erreur. Beaucoup de centres sont réhabilités et équipés. Ce qui est constaté, c’est que les équipements disparaissent’, souligne Tchilalou Tagba.
C’est effectivement l’un des gros problèmes. Un marché parallèle, parfois avec la complicité du personnel, existe. Les livraisons aux pharmacies des hôpitaux se volatilisent, du matériel de dialyse se retrouve dans des structures privées. Les exemples sont nombreux.
Les médecins du public demandent au ministère de tutelle de mettre en place une système de traçabilité pour lutter contre ce fléau.
Des améliorations ont été observées depuis la signature de contrat de gestion à des structures privées.