Société

50 ans d’aéronautique au Togo

En cette année du cinquantenaire, c’est l’heure des bilans.
Dans le domaine aéronautique, on est loin de du vieil aéroport de Lomé, situé à l’époque sur l’emplacement de l’actuel CHU, où se posaient les légendaires DC3.
La capitale togolaise dispose aujourd’hui d’une plate forme internationale utilisée par de nombreuses compagnies africaines et internationales.
Et la révolution est pour demain avec des projets d’extension de l’aérogare et du tarmac pour faire face à un accroissement du trafic. A terme, les autorités togolaises songent à construire un nouvel aéroport dans la région Maritime.
L’autre chantier est l’allongement de la piste de l’aéroport de Niamtougou au Nord du Togo.
Le colonel Latta Gnama est directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC). Lui-même pilote professionnel, il retrace l’épopée de l’aviation au Togo depuis 1960 et parle de l’avenir.

Republicoftogo.com : Quel bilan tirez-vous du secteur dont vous avez la charge, 50 ans après l’indépendance ?
Latta Gnama Dokissime : Dans les années 1960 le Togo ne disposait que d’une seule piste de 1500 mètres qui pouvait accueillir uniquement des DC3.
Elle était située à l’emplacement du CHU de Lomé. Les appareils avaient des difficultés à atterrir car elle était trop courte.
C’est en 1972 que le nouvel aéroport de Lomé a été inauguré suivi en 1977 de l’allongement de la piste à 3000 mètres.
En 1982 un second aéroport a été construit à Niamtougou et celui de Lomé a été rénové en 1988.
Dans les années soixante, il était impossible d’effectuer un vol direct vers la France, il fallait obligatoirement faire une escale à Abidjan. Les liaisons non-stop entre Lomé et Paris ont débuté avec UTA, puis avec Air Afrique.
Aujourd’hui Lomé accueille 13 compagnies aériennes et bientôt une quatorzième avec SN Brussels qui va desservir le Togo à partir du mois de juillet.
Asky a été la treizième compagnie à utiliser l’aéroport international Gnassingbé Eyadema de Lomé ; elle a d’ailleurs son siège au Togo.
Le Togo dispose aujourd’hui de deux aérogares de standard international (Lomé et Niamtougou) et 7 aérodromes secondaires.
Sur le plan des ressources humaines, la supervision de la sécurité et de la sûreté est effectuée par des Togolais.
Grâce à tous ces acquis l’aéroport international de Lomé est devenu un hub qui répond aux normes de sureté et de sécurité internationales.
Le trafic augmente d’année en année, le fret est également en forte expansion, en partie, grâce à Africa West.
Les sociétés de handling et de catering sont reconnues pour leur efficacité et leur qualité.
Republicoftogo.com : Quels sont les projets de développement ?
Latta Gnama Dokissime : Nous voulons rallonger la piste de l’aéroport de Niamtougou pour passer à 3000 mètres et développer ainsi le trafic entre Lomé, Niamtougou et le reste de la région.
Niamtougou a l’avantage d’être équidistant de Lomé, Cotonou, Niamey, Ouaga et Abidjan.
En outre, le Nord du Togo, le Sud du Niger, l’Est du Burkina, le Nord Est de la Côte d’Ivoire, le Nord Ouest du Bénin et le Sud Ouest du Niger sont à prédominance musulmane, nous voulons profiter de cet avantage pour faire de cet aéroport un hub pour les pèlerinages vers La Mecque.
En ce qui concerne Lomé, le projet consiste à rénover et à étendre l’aérogare avec une zone distincte pour les départs et les arrivées et des avions « au contact » (les passerelles qui vont directement de l’avion au bâtiment)
Ces travaux prévoient également l’extension du parking pour les avions
Mais ce que nous souhaitons, c’est la construction d’un nouvel aéroport, éloigné du centre-ville dans la région maritime. Une plate forme moderne susceptible d’accueillir tous les types d’appareils et plusieurs millions de passagers par an. Nous prospectons afin de trouver le meilleur emplacement possible.

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