Société

Interpol espère avoir le bon traitement

Une centaine de policiers du Burkina-Faso, du Ghana, du Sénégal, du Cameroun, du Nigéria et du Togo, tous membres d’Interpol sont réunis depuis mardi à Lomé pour évoquer l’explosion du trafic et du commerce de médicaments contrefaits en Afrique de l’Ouest. Une activité criminelle et un grave problème de santé publique.

«La criminalité pharmaceutique a atteint des niveaux très inquiétants. Les réseaux criminels sont très structurés et rivalisent avec les trafiquants de drogue et d’armes », a souligné le colonel Gnama Latta, ministre de la Sécurité.

« C’est un scandale moral et un défi pour les acteurs du développement », a ajouté M. Latta.

On estime que 30% des médicaments qui sont vendus en Afrique sont des faux.

Interpol souhaite pouvoir harmoniser la lutte avec l’ensemble des pays d’Afrique de l’Ouest

En novembre dernier, 22 tonnes de produits pharmaceutiques contrefais avaient été détruits par les douanes togolaises, soit 250.000 cartons contenant, notamment, des anti-inflammatoires, du paracétamol et de l'eau glucosée.

Les contrefaçons, que l’on trouve sur les marchés et dans certaines pharmacies du Togo, sont parfaites; même emballage, même logo. Seul le contenu diffère de l'original.

Les comprimés sont la plupart du temps inopérants en raison de leur composition et donc dangereux pour la santé.

"Qu'on ne me dise pas qu'il ne s'agit pas d'un crime!", avait lancé l'ancien président français Jacques Chirac lors de son appel de Cotonou en octobre 2009 en s'appuyant sur des données alarmantes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) : un médicament sur 4 est faux dans les pays en développement et 200.000 décès pourraient être évités chaque année si les médicaments prescrits contre le paludisme étaient conformes à la réglementation et capables de traiter réellement la maladie.

En photo : (au centre) Gnama Latta, le ministre togolais de la Sécurité

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